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Révolution maintenant... Et nous ?

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Le Mouvement pour la 6e République propose un cycle de 3 films documentaires en association avec le cinéma Le Concorde.

L’engagement du cinéma documentaire dans le Réel nous offre un panorama des révolutions, des mouvements citoyens et des luttes à travers le monde. Ces 3 films proposent une rencontre avec des femmes et des hommes en colère, pacifistes, militant(e)s qui nous disent l’existence d’alternatives aux politiques d’austérité et au capitalisme prédateur de l’homme et de la nature. Une manière d’appréhender la diversité des mouvements de résistance et la nécessité de leur convergence. Une invitation à écrire ensemble un projet de société différent.

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Jeudi 5 février 2015 à 20h30 - Un espoir sur le fil

Film franco-grec de Alexandre Papanicolaou et Emilie Yannoukou
Prod. Persona - octobre 2014 - 74 min.

Un regard sur les rassemblements des Indignados et les prémisses de Podémos. Place Puerta del Sol à Madrid, passé et futur se rencontrent pour réinventer les clés de la philosophie politique occidentale : demos, logos, révolution...

Invités : Sylvain George, réalisateur & Vanessa Amessa, Miguel Segui, membres de Podémos

> Cinéma Le Concorde - 79 Boulevard de l’Égalité - 44100 Nantes
Préventes possibles à l’accueil du cinéma pour la semaine cinématographique en cours (du mercredi au mardi) tous les jours de 13h40 à 16h30 et de 18h15 à 20h50 - Tarifs : 4€ - 5€ - 6€


« Les mots et les idées piégés par les extrêmes » à Tissé Métisse

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Mise à jour du 03/02/2015

"Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures". Jules Ferry, Jean-Marie Le Pen ou Eric Zemmour ?

Au sein de la 22e édition de La Fête Tissé Métisse qui avait lieu le samedi 6 décembre 2014, Citizen Nantes participait au Coup de projecteur « Les Mots et les idées piégés par les extrêmes ». Nous animions, en marge des débats un sono-mathon pour que les spectateurs devinent qui a écrit ou prononcé certaines phrases. Voici un montage audio de quelques réactions.

Attention mots piégés !

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03/12/2014

Programme « Les mots et les idées piégés par les extrêmes »

tisse-metisse-mots-pieges.jpg

Autour de débats et d’interventions sur la montée des mots et idées extrêmes : Nous voulons nous interroger et échanger sur les enjeux d’un tel déferlement d’expressions et d’idées fausses relayées par certains médias, certains intellectuels et qui se banalisent dans la société.

« Les mots piégés » de 18h30 à 20h - Salle 200. Débat en partenariat avec les Indignés du PA, retransmis en direct sur AlterNantes 98.1 FM

« Racisme anti-blanc », « droit du sang », « Français de souche... » Sommes-nous en mesure de réagir face à ces mots ? Les interventions de Madame Maryse souchard, maître de conférences à l’université de la Roche sur Yon, spécialisée sur les questions d’extrêmes droite, porteront sur trois grands thèmes, les jeunes, l’immigra- tion et les quartiers.

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« Les jeunes et les idée extrêmes » de 19h à 19h45 - Agora sur la MezzanIne. Débat  en partenariat avec l’Atelier des Initiatives

Et qu’en pensent les jeunes ? L’idée est d’approcher le thème des idées extrêmes qui transpirent aujourd’hui autour de théories très confuses portées parfois par des personnages médiatiques ayant un impact sur toute la population et en particulier sur la jeunesse.
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« Les images piégées » de 20h15 à 21h - Salle 200. Débat en partenariat avec FRAGIL

En compagnie de Philippe guihéneuf, des « Indignés du PAF ». Nous souhaitons aborder les « fausses vérités » et images qui nous influencent et qui renforcent nos stéréotypes et développent les amalgames autour du thème de l’islamophobie.

Ces débats seront ponctués d’interventions artistiques avec la complicité de : Nilson José, Claudine Merceron et Omar Meftah. Les deux débats seront animés par Jérôme Romain de Fragil’magazine et par des administrateurs de Tissé Métisse.

> Programmation de la 22e édition de la Fête Tissé Métisse

Ayo, tête d'affiche

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Des locataires dans les griffes du cabinet Moison

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En juillet 2012, nous avions découvert ce qui pourrait être un vaste système de racket des locataires et de corruption de petits et moyens entrepreneurs du bâtiment en région nantaise.

Les victimes de Moison se comptent par centaines ; il échappe en bonne partie, depuis plus de douze ans, à la justice et la réalité est plus glaçante encore.

Nouveau témoignage de Caroline où l'on apprend que le Cabinet Moison offre 40 euros à un locataire sortant qui trouve un remplaçant...

Acte III - Caroline, témoignage

Bonjour, j'ai regardé vos vidéos (ci-dessous) sur les locations du cabinet Moison à Nantes. Moi-même en recherche d'appartement, j'ai visité un de leurs biens 33 rue Nicolas Appert. Effarant sur l'état de dégradation de l'appartement et des parties communes de l'immeuble entièrement géré par Moison.

De plus, il demande aux locataires actuels de faire faire les visites à leur place, à raison de 40 euros s'ils trouvent un locataire pour reprendre la suite... Voilà, je voulais témoigner et aller dans le sens des autres témoignages.

Caroline.

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21/07/2012

Acte II - Audrey, son logement poison et le cabinet Moison. 21 juillet 2012

Fabrice Mondeguer n'a pas de douche depuis 21 mois, son sol s'effondre car le rez-de-chaussée est pourri ; la mérule, un champignon, en dévore les bois. Or depuis 21 mois, le bourgeois propriétaire et le marchand de biens qui gère l'immeuble, font traîner les réparations. Fabrice a refusé de payer son loyer en attendant, engagé un procès, remué la presse et in fine, l'équipe Citizen Nantes.

>> Video officielle du cabinet Moison, où les bonnes intentions se heurtent à la réalité (durée 11mn) 

>> A lire aussi  "Bail, bail. Moison invente la gonflette à loyer" - La Lettre à Lulu n°38, novembre 2002

moison_nantes1.jpgVue du logement de Fabrice Mondeguer.

Conférences gesticulées ou l'autre manière de dire les choses

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A l'initiative de Solidaires Etudiant-e-s, l'Université Populaire Gesticulante propose chaque mois une conférence gesticulée au Pôle étudiant-e-s de l'Université de Nantes. Une autre manière, participative, politique et consciente de dire les choses de notre monde. Découverte.

Qu’est-ce que l’Université Populaire Gesticulante ?

 L’Université Populaire Gesticulante a pour but de proposer une conférence gesticulée par mois.

Pour l’instant, il en existe une à Nantes et une autre à Rennes, mais d’autres pourront naître.

Une conférence gesticulée est réalisée sous forme scénique et dynamique, elle se concentre sur un sujet spécifique en présentant un «savoir froid» c’est à dire des racines théoriques de réflexion et un «savoir chaud» composés des récits de vie des conférenciers présentés avec humour et auto-dérision le tout permettant d’ aboutir à un « atterrissage politique ».

Franck Lepage, dans le cadre de la Scop « Le pavé », est le premier à avoir conceptualisé cette démarche. Il existe des centaines de conférences gesticulées sur des thèmes aussi différents que « La culture », « L’école », « Le travail », « Le travail social », « La médecine », « Le sport »… Voici ci-dessous la première conférence gesticulée jouée par Franck Lepage le 21 mai 2007 à Paris.

L’estrade est vide, juste un petit meuble supportant une bouteille d’Évian. Éventuellement un tableau blanc et quelques Veleda. Un conférencier arrive, que rien ne distingue d’un anonyme du public : pas de cravate, pas de veston, limite négligé, jeu scénique minimal. Ce n’est pas un comédien mais un prof. Une assistante sociale. Un ancien attaché du ministère de la Culture. Il est ou a été activiste, a réalisé que « ça ne marchait pas » et vient expliquer ses cas de conscience au public. Il parle, échange, confère et gesticule. Ce n’est pas du théâtre. Ce n’est pas une conférence. C’est les deux.  Julien Meyrat sur Franck Lepage (Avignon, 2006)

"Inculture(s) 1 : La Culture

Le Capitalisme  de et par Jean Ganshorn. Nantes - 02/12/2014

Source : Université Populaire Gesticulante de Nantes 

Facebook : Université Populaire Gesticulante de Nantes

Mort du cinéaste René Vautier

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Mise à jour du 10/02/2015

Entretien avec René Vautier

Pendant que des demeurés, esclaves d'Internet, essayent de CENSURER l'appel à financement participatif pour la distribution de mon film Demokratia parce qu'il y a l'anarchiste Chouard dedans, parce qu'il n'est pas anar comme eux, avec des posts haineux, ce sans avoir vu mon film, d'autres filment les Révolutions : un futur jeune réal en herbe m'a proposé de monter ses rushes sur l'une d'entre elle. C'est un digne héritier de René Vautier. A lui va mon respect, aux autres précités, mon plus profond mépris de vrai antifasciste.

Thierry Kruger

La nudité comme moyen d'expression et de contestation avec les "Kamyapoil"

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Mise à jour du 18/02/2015

Relaxe pour les deux zadistes dénudés

Ils s'étaient mis nus face aux forces de l'ordre en 2012, à Notre-Dame-des-Landes. Ils ont été relaxés ce mercredi matin. Un premier jugement du tribunal de Saint-Nazaire les avait condamnés à quinze jours de prison avec sursis, pour « outrage à personne dépositaire de l'autorité publique ». Source Ouest-France

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09/01/2015

Procès à Rennes (07/01/2015)

La demande de question prioritaire de constitutionnalité a été rejetée. L’idée était de démontrer que l’outrage n’est pas conforme à la constitution et de faire ainsi disparaître ce délit du droit français.

Contrairement au procès qui avait eu lieu à Saint Nazaire, Elise et Erwan ont pu exposer leur point de vue. L’avocat général a néanmoins demandé la confirmation de la peine de 15 jours de prison avec sursis prononcée par le tribunal de Saint Nazaire.

100 à 200 personnes étaient présentes pour soutenir Camille à couettes, Camille à barbe et Christian poursuivi pour d’autres faits.

Source : Kamyapoil

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Le procès en appel des "Camille à Poil" (Rennes) lance le débat sur le délit d'outrage - Taranis News


Vidéo : Saint-Nazaire, Procès pour outrage 12/02/2013 par Orlanda Ribeiro (Citizen Nantes)

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Photos du soutien devant le tribunal de Saint Nazaire

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Ci-dessus sortie des accusés du Tibunal. @Y.Monteil

Voir les autres photos dans la galerie Notre Dame des Landes.

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Chronologie 

Samedi 17 novembre : Elise et Erwan se rencontrent lors du rassemblement de réoccupation où sont venues plus de 30 000 personnes.

Lundi 19 novembre : Elise et Erwan, ou Camille à couettes et Camille à barbe, envisagent de se mettre nues devant les barricades pour tenter d'empêcher les gendarmes d'attaquer.

Vendredi 23 novembre : plus de 500 gendarmes tentent de vider la zone. Camille à couettes et Camille à barbe qui ne sont pas arrivées suffisamment tôt ce jour là avancent tant qu'elles le peuvent. Lorsqu'elles sont bloquées par le cordon que forment les gendarmes, elles se déshabillent et essayent tranquillement de passer. Elles sont alors embarquées. Les gendarmes enregistrenet leur identité et leur remet une convocation.

Samedi 24 novembre : Camille à couettes et Camille à barbe trouvent d'autres Camille prêtent à essayer d'avancer à quatre pattes presque nues vers les gendarmes pour rendre clairement visible la violence disproportionnée dont ils font usage.

Lire la suite sur kamyas1naz

Pourquoi nue ?

Je souhaite m'exprimer au travers de cette lettre, pour ne rien omettre, ni tordre mon discours, car il est en ce moment, entendu et peut être mal compris. Il existe plusieurs raisons pour lesquelles j'ai posé nue.

En choisissant ce geste, cette forme d'expression, j'ai souhaité créer un contraste indiscutable face au surarmement déployé censé encercler un lieu aussi nu que moi. Cela éveille chez moi un besoin indispensable de m'exprimer au nom de la nature, dans laquelle j'inclue l'humanité.

Je ne vois pas comment faire passer le message autrement que nue. Etant aux côtés de la nature, de la forêt, de sa faune et de toute sa diversité, en proie à la destruction programmée, je ne peux me défendre qu'aussi nue qu'elle.

Lire la suite sur  kamyas1nazlink

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Le procès de la liberté par Hervé Kempf, journaliste et témoin

Exrait : (...) On reproche à des opposants de répondre parfois violemment à des interventions policières, en les traitant parfois de ‘terroristes’, d’’anarchistes’, d’’étrangers’, mais si on leur reproche aussi de répondre par la non-violence – car qu’y a-t-il de moins violent que de s’exposer nu ? -, cela signifie que l’on interdit toute manifestation, toute liberté de manifester.

J’ai à peine fini cette phrase que le président, qui a toujours détourné le regard pendant mon témoignage, assène : « Les cinq minutes sont écoulées ! ». Je ne peux que répondre : « Merci Monsieur le président d’avoir compté le temps », et je vais m’asseoir sur un banc, secoué par la sécheresse de l’échange.

Lire l'intégralité sur reporterre.net
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Convocation TGI Saint Nazaire

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Source : kamyas1naz

Un an après le 22 février, semaine de résistances

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Mise à jour du 22/02/2015

"Manif en soutien à toutes les Zad et contre les violences policières" - Tanaris News

Vidéo : Répressions, abus, humiliations, on oublie pas ! Appel à la mobilisation du 16 au 22 février 2015

Appel

Nous sommes tes voisin-e-s, tes collègues, tes ami-e-s.
Nous sommes de celles et ceux qui luttent contre les violences policières.
Nous sommes de celles et ceux qui résistent au saccage de la nature.
Nous sommes de celles et ceux qui refusent le racisme d'État, les contrôles au faciès, le harcèlement policier.
Nous sommes de celles et ceux qui subissent les politiques néolibérales.
Nous sommes de celles et ceux qui n'attendent pas les élections pour agir.

Le 22 février 2014, 50 000 personnes se rassemblent à Nantes contre l'aéroport et son monde. La manifestation, dynamique et populaire, est bloquée par des grilles anti-émeute et fait face à une répression féroce. Parmi les dizaines de blessé-e-s, au moins 3 personnes perdent l'usage d'un œil suite à des tirs de flashball. Nantes devient la capitale des mutilations policières.

Dans les mois qui suivent, plusieurs dizaines de personnes sont inquiétées par la justice du fait de leur participation à la manifestation. Pour la plupart d'entre elles, des rafles au petit matin mènent à des procédures expéditives, qui se soldent par de sévères condamnations – jusqu'à 18 mois de prison ferme. Le message est clair : celles et ceux qui résistent s'exposent à être blessé-e-s ou incarcéré-e-s.

Dans la nuit du 26 octobre, la gendarmerie tue un manifestant de 21 ans lors d'un rassemblement contre le barrage de Sivens, dans le Tarn. Pendant plusieurs semaines, un mouvement de solidarité se répand dans toute la France. A Nantes, Rennes, Toulouse et ailleurs, des manifestations réunissant plusieurs milliers de personnes sont interdites de fait par les préfectures qui militarisent les centres villes avec des centaines de policiers armés. Plusieurs personnes sont blessées, d'autres condamnées.

Ces stratégies policières ont précédemment été expérimentées à grande échelle lors des révoltes dans les quartiers, notamment à Villiers-le-Bel en 2007, inaugurant l'utilisation d'hélicoptères, de nouvelles armes policières et le quadrillage militaire du territoire. Les mouvements de résistances sont multiples et divers : ici une occupation de sans-papiers, là-bas des cabanes dans une forêt, ailleurs une confrontation avec la police.

Ce mouvement est l'occasion de rappeler que chaque année, des dizaines de personnes sont tuées ou blessées par la police, essentiellement dans les quartiers populaires, ou dans les luttes. Plus de 40 personnes ont perdu un oeil ces dernières années, touchées par des tirs policiers. Malgré la répression, les mois qui viennent de s'écouler montrent nos capacités à construire des solidarités, à nous organiser, que ce soit sur les ZAD ou au cœur des métropoles. Il ne tient qu'à nous de renforcer ces dynamiques, ici comme ailleurs.

A l'aube de l'année 2015, une série d'attentats préfigure un renforcement considérable des dispositifs sécuritaires. Nous refusons que le choc suscité par ce drame serve à alimenter l'islamophobie et à renforcer l'impunité des forces de l'ordre. Les gouvernants qui défilent pour la liberté d'expression sont les mêmes qui font la chasse aux migrants et les enferment dans les Centres de Rétention Administrative.

Un an après la démonstration de force et de solidarité du 22 février, alors que le gouvernement rappelle sa volonté de construire l'aéroport et d'expulser les opposant-e-s, retrouvons-nous à Nantes pour affirmer notre solidarité avec les ZAD et notre refus des violences d'État, qu'elles soient économiques, sociales ou policières.

Contre le bétonnage du bocage et la militarisation de nos villes, occupons la rue. Tou-te-s concerné-e-s, tou-te-s solidaires : rencontrons-nous, organisons-nous, luttons unis dans notre diversité.

"Violences policières, sociales, économiques : quelles résistances ?"

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Source : [NANTES] 22 février : un an après, semaine de résistances

Téléchargez l'appel

Un an après le 22 février, retour sur la semaine de résistances

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Mise à jour du 05/03/2015

Justice coup de poing, justice au point mort

Communiqué du collectif du 22

Un an après le 22 février, retour sur la semaine de résistances

Pendant une semaine, du 16 au 22 février, nous avons débattu tous les soirs, dans des salles pleines à craquer, des politiques d’État envers les migrants, les prisonniers, de la stratégie de la peur, des contrôles au faciès, de l'armement de la police, de la répression en Espagne. Nous avons partagé des repas préparés ensemble, écouté des comédiens lire des textes poétiques. Nous avons débattu avec les blessés par la police, militants, supporters de foot, habitants des quartiers populaires.

Le samedi 21 février, la police a d'abord laissé la manifestation, menée par l'assemblé des blessés, emprunter les artères du centre ville de Nantes, mais dans un deuxième temps (devant l'hôpital et après), elle s'est déchaînée en utilisant matraques et LBD (13 tirs selon l'autorité policière) contre des manifestants, ciblant au passage les journalistes et un secouriste, clairement identifié par son uniforme, plaqué au sol à l'intérieur du CHU, et dont le matériel a été détruit par une équipe de la BAC qui a proféré des menaces de mort à son encontre.

Les blessés lors de cette manifestation sont invités à se faire connaître ici : assemblee.des.blesses@gmail.com

La justice, expéditive, a condamné très sévèrement des manifestants, à des peines de prison ferme pour jet de fumigène, et des interdictions de territoire, sur lesquelles nous interrogerons le Ministère de la justice.

Des condamnations prononcées alors qu'il n'y a pas de victimes déclarées, juste un étonnant « préjudice moral » attribué à des policiers qui récoltent des centaines d'euros, à titre personnel.

En revanche, la justice oppose depuis un an une inertie pesante aux plaintes des trois Nantais* mutilés par des tirs policiers de LBD, les redoutables lanceurs de balles de défense. Depuis le 22 février 2014, leurs plaintes sont au point mort. La justice hésiterait-elle à désavouer la police qui lui fournit au quotidien les procédures et procès verbaux ? Est-ce un prélude à une décision d'impunité de l'institution policière responsable de ces mutilations volontaires ?

L'assemblée d'organisation de la semaine des résistances aux violences d’État tient à rappeler que ni cet immobilisme judiciaire, ni cette répression féroce n'entameront sa résistance.

Collectif du 22 février

* Quentin Torselli, Damien Tessier, Emmanuel Derrien

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Communiqué de l'assemblée des blessés par la police

- La manifestation de ce samedi 21 février à Nantes contre les violences policières, sociales et économiques ainsi que la semaine de résistances qui l'a précédé sont des réussites. Bien qu'un important dispositif policier quadrillait la ville, ce sont plus de 3000 personnes qui ont défilé dans des rues qui avaient été interdites lors des précédentes manifestations et l'année dernière.

- Des manifestations ont aussi eu lieu à Toulouse, Le Havre, Calais, Montreuil, etc. A chaque fois, les manifestants ont fait face à d'importants dispositifs policiers. A Montreuil, les manifestants ont été encerclé, bloqués pendant des heures et finalement fouillés.

- Faut-il le répéter, ce ne sont pas les manifestants mais la police qui détermine le niveau de violence d'une manifestation. Il est normal que la colère s'exprime alors que les morts et les mutilations causées par les forces de l'ordre se multiplient. Il est normal que la colère s'exprime quand nous subissons au quotidien la violence de l'économie, la dépossession des territoires où nous vivons.

- Alors même que nous avons été des milliers à défiler contre les violences d'Etat, la police a encore tiré sur la foule à hauteur de tête avec des Lanceurs de Balles de Défense. Dans la capitale des mutilations policières, les forces de l'ordre continuent de blesser en toute impunité, y compris en s'attaquant délibérément aux journalistes chargés de couvrir la manifestation.

- A ces violences s'ajoute une justice implacable qui distribue des peines expéditives et disproportionnées aux manifestants jugés. Un prévenu, blessé par un tir policier, a été condamné en comparution immédiate le 23 février. En plus d'une peine de prison il devra payer une amende aux policiers qui lui ont tiré dessus. D'un côté la justice frappe ceux qui luttent, de l'autre elle blanchi les policiers violents.

Nous continuerons de nous organiser pour que ces violences cessent.

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02/03/2015

Analyse de la semaine de résistance à Nantes - Doc du réel

"Les grands médias n'ont insisté que sur la violence des manifestants lors de la mobilisation du 21 février 2015 à Nantes et Toulouse, DOC du réel, présent ce jour-là à Nantes, donne la parole aux manifestants".

Vidéo : Répressions, abus, humiliations, on oublie pas ! Appel à la mobilisation du 16 au 22 février 2015

 

Appel

Nous sommes tes voisin-e-s, tes collègues, tes ami-e-s.
Nous sommes de celles et ceux qui luttent contre les violences policières.
Nous sommes de celles et ceux qui résistent au saccage de la nature.
Nous sommes de celles et ceux qui refusent le racisme d'État, les contrôles au faciès, le harcèlement policier.
Nous sommes de celles et ceux qui subissent les politiques néolibérales.
Nous sommes de celles et ceux qui n'attendent pas les élections pour agir.

Le 22 février 2014, 50 000 personnes se rassemblent à Nantes contre l'aéroport et son monde. La manifestation, dynamique et populaire, est bloquée par des grilles anti-émeute et fait face à une répression féroce. Parmi les dizaines de blessé-e-s, au moins 3 personnes perdent l'usage d'un œil suite à des tirs de flashball. Nantes devient la capitale des mutilations policières.

Dans les mois qui suivent, plusieurs dizaines de personnes sont inquiétées par la justice du fait de leur participation à la manifestation. Pour la plupart d'entre elles, des rafles au petit matin mènent à des procédures expéditives, qui se soldent par de sévères condamnations – jusqu'à 18 mois de prison ferme. Le message est clair : celles et ceux qui résistent s'exposent à être blessé-e-s ou incarcéré-e-s.

Dans la nuit du 26 octobre, la gendarmerie tue un manifestant de 21 ans lors d'un rassemblement contre le barrage de Sivens, dans le Tarn. Pendant plusieurs semaines, un mouvement de solidarité se répand dans toute la France. A Nantes, Rennes, Toulouse et ailleurs, des manifestations réunissant plusieurs milliers de personnes sont interdites de fait par les préfectures qui militarisent les centres villes avec des centaines de policiers armés. Plusieurs personnes sont blessées, d'autres condamnées.

Ces stratégies policières ont précédemment été expérimentées à grande échelle lors des révoltes dans les quartiers, notamment à Villiers-le-Bel en 2007, inaugurant l'utilisation d'hélicoptères, de nouvelles armes policières et le quadrillage militaire du territoire. Les mouvements de résistances sont multiples et divers : ici une occupation de sans-papiers, là-bas des cabanes dans une forêt, ailleurs une confrontation avec la police.

Ce mouvement est l'occasion de rappeler que chaque année, des dizaines de personnes sont tuées ou blessées par la police, essentiellement dans les quartiers populaires, ou dans les luttes. Plus de 40 personnes ont perdu un oeil ces dernières années, touchées par des tirs policiers. Malgré la répression, les mois qui viennent de s'écouler montrent nos capacités à construire des solidarités, à nous organiser, que ce soit sur les ZAD ou au cœur des métropoles. Il ne tient qu'à nous de renforcer ces dynamiques, ici comme ailleurs.

A l'aube de l'année 2015, une série d'attentats préfigure un renforcement considérable des dispositifs sécuritaires. Nous refusons que le choc suscité par ce drame serve à alimenter l'islamophobie et à renforcer l'impunité des forces de l'ordre. Les gouvernants qui défilent pour la liberté d'expression sont les mêmes qui font la chasse aux migrants et les enferment dans les Centres de Rétention Administrative.

Un an après la démonstration de force et de solidarité du 22 février, alors que le gouvernement rappelle sa volonté de construire l'aéroport et d'expulser les opposant-e-s, retrouvons-nous à Nantes pour affirmer notre solidarité avec les ZAD et notre refus des violences d'État, qu'elles soient économiques, sociales ou policières.

Contre le bétonnage du bocage et la militarisation de nos villes, occupons la rue. Tou-te-s concerné-e-s, tou-te-s solidaires : rencontrons-nous, organisons-nous, luttons unis dans notre diversité.

"Violences policières, sociales, économiques : quelles résistances ?"

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Source : [NANTES] 22 février : un an après, semaine de résistances

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Pour une lecture moderne du Coran

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Par Thierry Kruger

Trois actions urgentes. Désespérez les branleurs de l'Etat prétendu Islamique : Les 'Houris" n'existent pas ! Ôtez le Coran des mains des ignorants. Remettez la 'Charia' à sa place !

Pour une lecture moderne du Coran

Un djihadiste syrien en rut, avant la création l'Etat prétendu Islamique, publia cette photo, un risible montage érotique, vers mi février 2013, avec ce texte en arabe :

"Comité islamique au pays Cham (Syrie). Information urgente (je jure par Allah que ceci est vrai). La photo montre des 'houris' envoyées par Allah aux combattants du front Ennosra en reconnaissance pour leur dévouement dans le djihad et sur les champs de bataille. Les pures (ou excisées ?) houris sont envoyées pour des cérémonies de mariages collectifs halal, au milieu de cris de joie plus forts que les bruits des canons. La photo a été prise par le djihadiste Abou Hakim près de la ville d’Idlib".

Ceci fait rapidement réagir Hannibal Genséric, pseudonyme d'un docteur en mathématique tunisien, sur le site "La Cause du Peuple".

Ce site est, avec quelques exagérations, anti-sioniste et anti-étasunien, les accusant d'avoir soutenus de fait ceux que l'Etat français et lui-même appelle DAESH ("Isil" (Islamic State of Iraq and the Levant), pointe 'le racisme de Charlie Hebdo' mais il est le plus intéressant parce qu'il est anti-intégriste et soutien une 'lecture moderne du Coran'.

Les bobards du voile obligatoire et du vin interdit

Je sais que le haïk, le hidjab, l'abaya, le tchador, la burka, le tchador ne SONT PAS islamiques, dans le Coran il est question du concept de 'couvrir', d'autre disent 'poser' ... Faut-il juste inférer qu'il ne faut pas, pour une femme, se balader nue ? :P De plus, tous ces voiles, on les trouve avant : un penseur fanatique chrétien, Origène, voulait au IIIe s. voiler, hors de chez elles, toutes les femmes, les vierges au premier chef, incluses, gros dégueulasse, les fillettes ! Les nobles athéniennes mariées pouvaient, au IVe s. av. n.e. être tenues de se voiler le visage. Une plaidoirie, que j'ai étudié, où un cocu a assassiné l'amant de sa femme qui, selon le mari, fut tenté au moment où il l'a vit, un instant, sans voile ! Précisons encore que la burqa fut inventé en Turkestan ex Soviétique au XVIIe s. pour permettre aux femmes ... de sortir dans la rue ! Les (pseudo) talibans l'ont repris. + d'infos sur "La Cause du Peuple"

De même, vin et alcool ne sont pas interdits par le Coran, dont un verset se réjouit d'un alcool tiré de palmier qui est 'symbole de Civilisation', mais néanmoins, il ne faut pas être ivre lors de la prière, on s'en douterait ! Ainsi, au XIe s., lorsque ce casse-cul d'Ibn Toumart, dont j'ai étudié la vie pour mon livre sur le Maroc ancien, s'est fait jeter d'Egypte, après l'avoir été d'Arabie par les Mecquois excédés par ses prétentions à mieux comprendre le Coran que tout le monde, il dut embarquer pour la Tunisie et, ô horreur, dans la cale, il trouva des amphores de vin ! Derechef, ce crétin voulu les détruire, provoquant une émeute où l'abruti faillit être jeté par-dessus bord ! L'intercession d'un juste, musulman, lui sauva la vie. + d'infos sur "La Cause du Peuple"

La Charia est inférieure à la 'réalité', point barre !

J'ajoute encore cette vérité inconnu chez nous, que faire du Coran la source unique du droit est une totale imbécilité ... qui ne s'est imposée qu'avec les fanatiques du wahhabisme qui triompha dans les années 1920-30 en Arabie Séoudite. Cette ineptie, de mettre la charia comme loi organique au-dessus de tout, a ensuite été reprise par la Révolution iranienne dès que l'ayatollah Khomeini eut fait massacrer les étudiants communistes ou démocrates, en sus de liquider les tortionnaires et séides de la dictature du Shah. Les savants musulmans avaient posé dès les premiers siècles de l'Islam qu'au-dessus de la charia il y avait la 'réalité', en clair la philosophie et le devisement du Monde tel qu'il est. De plus, était reconnue d'autres charia, antérieures, celles d'Abraham, de Noé, de Jésus etc. Elle n'est donc pas synonyme de 'loi islamique'. Différentes écoles de lecture du Coran, allant du littéral borné au plus mystique, prétendant trouver un sens caché partout, avaient fait triompher la voie médiane, pragmatique. Cette adaptation du Coran au réel, sans dénier le spirituel a été déclaré CLOSE au XIe siècle, les derniers penseurs pragmatiques étant mort au XIIIe s. !

Seul, le chî'isme a continué dans cette voie. Il faut attendre le XIXe s. pour que cette possibilité s'ouvre à nouveau. Il s'agissait de répondre à l'impérialisme européen devenu très agressif. De nouveau l'interprétation coranique redevint ouverte : état laïc, semi-laïc, démocratie, droit des femmes, mais aussi lecture rétrograde, millénariste, apocalyptique etc.

Les vierges du paradis ? Foutaise ! C'est du raisin blanc

Mais, diriez-vous, et notre sujet de départ, les vierges du Paradis ? Un exégète n'avait pas craint d'écrire que les "élus', les hommes seuls évidemment, devaient avoir une érection perpétuelle (bonjour les emmerdes) et que leur hymen, donc, devait se reconstituer après chaque rapport ! Alors basta les conneries pour branleurs ! Voici le passage qui permet d'affirmer que les 'houris', les vierges éternelles, ne sont en fait que des grappes de 'raisins blancs'.

Luxenberg examine à fond ce passage du Coran (44 : 56) :

وزوجناهم بحور عين يدعون فيها بكل فاكهة آمنين لا يذوقون فيها الموت إلا الموتة الأولى « Nous les aurons mariés à des Houris aux grands yeux.  » (trad. Blachère). Le mot houri est d’origine araméenne et signifie  « blanc », « pur ».

D’autre part, comme les premiers Coran étaient dépourvus de signes diacritiques, la Tradition s’est trompée dans la voyellisation de ce passage.

  • Il fallait lire « rawadjnahoum » روجناهم au lieu de « zawadjnahoum » زوجناهم, le point sur le « Ra » ayant été faussement ajouté.
  • De plus, en araméen, le « bi » signifie « parmi » ou « sous ».
  • Les signes diacritiques du mot ‘ayn sont aussi mal ajoutés : il fallait lire عنب à la place de عين. Le texte signifiant alors des raisins d’un blanc éclatant.

La traduction que propose Luxenberg est alors : "Nous les installerons confortablement sous des (raisins) blancs, (clairs) comme le cristal". 

Un Coran en araméo-arabe, incluant des textes chrétiens

Un chercheur allemand, sous le pseudonyme de Christoph Luxemberg - on est jamais trop prudent avec les sicaires islamistes - a publié en 2000 une analyse de la sémantique du Coran. Il appert que les fragments originels du texte, ainsi rassemblés et révisés jusqu'au IXe siècle, ont été écrits en araméen arabisé, l'arabe ne transcrivant au VIIe s. que de la poésie et n'usait que des consonnes.

L'araméen était la langue de l'Empire Perse, la conquête d'Alexandre le Grand n'a pas empêcher ce dernier de s'étendre en Orient, devenant la langue de tout le Proche-Orient, le Grec n'étant parlé que par les élites, surtout urbaines, faisant disparaître l'hébreu. Le rabbi Jésus, s'il exista, n'a parlé qu'araméen. Plus encore, le Coran contient des textes chrétiens, d'autres hébraïques, voire manichéens. Des traducteurs oeuvraient autour du Prophète, qui semble n'avoir bien parlé que 'l'arabe le plus pur', celui des poètes. Le Coran a islamisé les sources venant des deux premiers monothéismes, à la façon d'un palimpseste. Il appert encore que le Prophète, qui rappelons-le était marchand, n'a pas été un très bon rhéteur, en clair la prose n'est pas aussi travaillée que dans l'Ancien ou Nouveau Testament. C'est un indice justement, de sincérité, d'authenticité des textes : devenu chef d'une communauté persécutée, devant s'occuper d'intendance, du sort des veuves, qu'il a amélioré alors, de la guerre et de la paix, de prophètes concurrents, de diplomatie, cela nous donne un patchwork qu'on n'a su que rassembler, pour les sourates (chapitres) que dans un ordre décroissant de longueur, en ponctuant débuts et fins de phrases répétitives afin que cela prenne forme pour la prière récitée à haute voix.

Il appert qu'une partie du matériel coranique date de trois siècles avant sa naissance et est chrétien, qu'une autre le précède d'une génération, mais que la grande majorité date des années où il reçu la Révélation.

Une lecture en kiosque, pour néophyte liseur du Coran

Pour en savoir plus : Le Coran, Hors-série, Philosophie Magazine, mars-avril 2015, 7,90 €, 114 pages, avec des contributions extrêmement variées où vous apprendrez l'admiration de Goethe pour le Coran, Nietzsche voyant dans les musulmans la seule civilisation virile, ce qui est une autre explication du pourquoi Himmler avait un Coran sur son bureau, les nazis ayant tordu Nietzsche dans leur sens. On verra encore la sympathie de Proudhon sur le régime de la propriété en Islam, les illusions de Marx, croyant l'Islam sans classe, la méfiance de Tocqueville, la lumineuse démonstration de l'écrivain Abdelwahhab Weddeb, disparu depuis peu, sur 'le Coran pris en otage'.

Un exemple : Al-Qaïda s'est servi d'un verset louant les étrangers, où l'Islam a commencé et finira, pour se dire que puisqu'il est écrit 'bienheureux les étrangers!', ils pouvaient se livrer, sans frein, à toutes sortes de crimes pour faire triompher leur cause, comme des massacres d'écoliers au Pakistan, récemment, puisqu'ils étaient 'bénit' ! Dans mon exemplaire du Coran, une bonne traduction française du XIXe s., dans un sens 'progressiste' mais nuisant sans doute aux passages douées d'une grande poésie, j'avais lu à la place de 'étrangers' le vocable 'exclus', puisqu'il fait référence à la première communauté des Croyants à Médine, persécutée et marginalisée.

Post-Scriptum aux 'Jihadi John' de France

Disons donc aux jeunes français musulmans victimes du racisme et du néo-nazisme médiatique, politique, bourgeois, populaire, policier que s'ils se sentent 'étrangers' à leur pays, qu'ils se disent qu'Allah les aime - en un sens c'est presque christique comme truc - mais que ce n'est pas une raison pour rejoindre les tarés de Dieu, mais à lutter ici et à faire valoir leurs droits de citoyens de la République. Je n'ajouterais rien et signe cet article de mon nom.

Thierry Kruger, auteur-réalisateur français, athée, anarchiste, anticapitaliste, homme qui réfléchi, homme inquiet, mais debout, amoureux de la Liberté.

Avertissement : J'ai envoyé cet article pour publication dans Citizen Nantes, seul média local ayant assez de couilles ou de cyprine pour dire merde ! aux nazis de l'Etat prétendu Islamique, aux fascistes d'Al-Qaïda et aux dictateurs des pays du Golfe. Indymedia n'est pas le lieu dévolu à un tel billet savant et argumenté, pas plus que Bastamag car, rions un peu de notre débilité, nous anarchistes, devant notre peur de se faire traiter d'islamophobe et de décrypter le Proche et Moyen-Orient tel qu'il est. Ce mot est en train de remplir le même rôle, peu à peu, mais à un degré moindre, pour l'instant, que celui d'antisémite. L'un empêche toute critique d'Israël, l'autre va empêcher de critiquer l'usage qui est fait de la charia et du Coran.

"La Rencontre"

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Court-métrage des jeunes du Breil

Mise à jour

Marcel, un ancien boxeur, n'aime pas les jeunes de son quartier. Eux ne l'aime pas non plus. Et pourtant. Le temps passe. Le ressentiment s'estompe. La rencontre avec Ali créera une sorte de prise de conscience...

Breil 2035, c'est la réalisation d'une fiction sur le thème de l'anticipation.

Mené en 2013 en partenariat avec l'association Breil Jeunesse Solidarité (BJS), le projet comporte aussi un volet écrit avec la réalisation d'un faux journal, Breil Océan, sur le même thème.

Ce court-métrage a été écrit par les jeunes de l'association dans le cadre d'ateliers animés  par Sébastien Audigier (réalisation et montage) et Joff Rouelle (Son).

Nous sommes en 2035. "La Rencontre", c'est celle de Marcel et Ali.
Marcel est revenu vivre dans un quartier, le Breil, qu'il a quitté 20 ans auparavant. A l'époque il y entraînait les jeunes à la boxe, sa passion. Aujourd'hui Marcel est aigri, fermé sur lui et ouvertement raciste.
Ali, à l'inverse, est un jeune homme heureux dans son quartier. C'est lui maintenant qui s'occupe d'entraîner les jeunes à la boxe. Et si en 2035, l'un et l'autre arrivait à se rencontrer. Vraiment.

La Rencontre

Photos du tournage

"La Rencontre"
"La Rencontre"
"La Rencontre"
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"La Rencontre"

Interdits et châtiments dans l'Etat prétendu Islamique

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Par Thierry Kruger

Une liste de leurs crimes rapportée au Droit musulman

J'ai listé une liste de choses d'actes proscrits sur leur territoire. Elle n'est pas exhaustive, et chaque titre, numéroté, correspond à l'une d'elle. Ensuite j'écris 'interdit', non pour être redondant mais si je n'ai pas connaissance de la peine encourue. Après, c'est le plus 'drôle', je vois si cette proscription est islamique - ici je me sert de ma connaissance des usages vivants en terre d'Islam et ceux qui furent assez généraux dans l'Histoire - et vous verrez que dans près de 80 % des cas connus cela n'est pas. Des exemples d'exécutions ou châtiments, en contexte, viennent après avec enfin, la source, que j'estime fiable.

Interdits et châtiments dans l'Etat prétendu Islamique

Commentaire photo ci-dessus : J'ai choisi volontairement le non-insoutenable, écartant particulièrement celles de personnes exécutées, parce que l'émotion submergerait le lecteur de façon très intrusive, donc violente, et lui ferait lire entre les lignes, sur-interpréter et passer à la colère ou les pleurs ! Restons empreint de 'gravitas' romaine, et souhaitons que des 'Brigades internationales' se montent rapidement contre l'internationale de ces islamo-nazis... si peu musulmans.
Ceci est une photo de propagande, esthétique, en noir et blanc - comme les couleurs du drapeau de l’EI - et dont l’auteur est inconnu. Les agences de presse confirment qu'elle provient d'une source officielle du régime. Il s'agit d'attirer des jeunes femmes à leur combat en prétendant qu'elle pourront être guerrière comme ici. L'accoutrement (non-islamique) qu'elle porte la rend particulièrement inapte au combat, en raison de l'étroitesse de son champ de vision !

T. Kruger

Sciences et arts

I - biologie moderne : INTERDIT (non islamique), remplacée par les 'sciences religieuses', d'où extinction de la génétique, de la paléontologie, régression de la médecine, la chirurgie, l'obstétrique, la compréhension de la nature, du vivant et donc c'est la mort de l'éthologie, de l'écologie.

II - théorie de l'Evolution de Charles Darwin : (imbécilité) INTERDIT, elle favoriserait 'l'ignorance' et cette mesure ravira les intégristes protestants, notamment des USA - C'est la mort de la paléontologie, de la sédimentologie, si indispensable à la prospection minière et pétrolière !

III - chimie : INTERDIT (non islamique, le mot 'chimie' vient de l'arabe, l'Islam ayant brillé dans cette science), d'où régression dans la fabrication des engrais, des plastiques ... C'est la fin de la chimie des matériaux, donc de toute industrie du synthétique et de la cherche issue du pétrole, ce qui est le comble ! Détail piquant, cela entraine une régression de la science des explosifs, de la fabrication d'obus, bombes et missiles.

IV - histoire : INTERDIT (non islamique, le soucis de véracité des témoignages d'un Ibn Khaldun, au XIII-XIVe s. le fait surpasser les historiens d'Europe d'alors ... qui attendrons le XIXe s. pour atteindre la rigueur de sa méthode) Cette interdiction se comprend en ce que l'EI rejette le nationalisme et les frontières entre les états musulmans. En effet, elles sont souvent artificielles, car ne résultant pas d'un rapport de force, là est l'origine vraie de la frontière, mais du bon vouloir, au sein d'un même Empire colonial, des Occidentaux aux XIX-XXe s..

V - philosophie : INTERDIT (non islamique, l'Islam a ses philosophes)

VI - théâtre : INTERDIT (non 100 % islamique)

VII - musique : INTERDIT (non islamique, l'Islam a ses compositeurs)

VIII - poésie : INTERDIT (hérésie, le Coran a des passages poétiques)

IX - être instruite (femmes) : DANGEREUX (non islamique, le Prophète vanta la science d'une de ses épouses - mathématique, droit, rhétorique - la disant supérieure à bien des hommes) "Des femmes travaillant, instruites, et en particulier celles qui ont concouru à des postes dans la fonction publique, semblent particulièrement exposées" - source : HCR.

Vie quotidienne

X - regarder la télévision : INTERDIT (sottise, la télé existe dans tout les régimes intégristes-fondamentalistes musulmans : Arabie Saoudite, Qatar, Iran etc., contradiction : l'EI n'a pas de télé mais emploie la vidéo)

XI - regardez un match de foot : MORT, 13 enfants et adolescents à Mossoul, exécutés le 12 janvier 2015, pour avoir regardés le match Irak-Jordanie de Coupe d'Asie de Nation - source : site syrien Raqqa is Being Slaughtered Silently "Raqqa est massacré en silence" raqqa-sl.com.

XII - fumer, vendre du tabac : FOUET, EMPRISONNEMENT

XIII - fumeur récidiviste : DÉCAPITATION

XIV - boire, détenir de l'alcool : INTERDIT (non 100 % islamique)

XV - user, détenir, vendre des drogues illégales : INTERDIT (universel)

XVI - port de vêtement occidentaux : INTERDIT (non 100 % islamique)

XVII - corps recouvert, sortie autorisée seulement accompagnée d'un homme de sa famille (femmes) (non islamique, semi-islamique)

XVIII - prendre soin de ses cheveux, les porter mi-long, long (homme) (non islamique) d'où obligation de faire une coupe à raz. Dans la culture persane, un homme aux longs cheveux est beau et un signe de noblesse.

XIX - menton glabre : INTERDIT - obligation de porter la barbe (semi-islamique, puisque à l'imitation du Prophète, mais l'Islam ne fait qu'en recommander le port et il n'y a aucune obligation, cf. les Turcs)

XX - porter des bagues : MUTILATION du doigt concerné (femmes)

Sexualité

XXI - sodomie, homosexualité : PRÉCIPITATION DANS LE VIDE, deux hommes depuis le toit d'un bâtiment, à Mossoul, filmés mi janvier 2015. La sodomie est réprouvée sans conteste dans le Coran, mais courante entre garçons et filles, à cause de l'impératif de virginité au mariage. L'homosexualité a toujours été présente, des poèmes persans adressée à des garçons (XIIe s.), la jeunesse du prince Babur (XVIe s.). On connaît même des prostitués travestis au IXe s. dans l'état de Tehert, en Algérie. Toutefois celle-ci ne devait pas empêcher le mariage, était en général une pratique privée ou de jeunesse ou, si elle perdurait, le fait des princes ou de personnes la pratiquant sur des inférieurs sociaux (esclaves, serviteurs, jeunes). Les droits coloniaux des XIX-XXe s. ont grandement contribués à raidir la position des musulmans après les Indépendances.

XXII - excision rétablie (fillettes, jeunes filles) (non islamique), dans un communiqué publié par le futur État Islamique en juillet 2014, la décision d'exciser les filles des régions qu'ils tiennent est avancée comme un "privilège" visant à "protéger la société islamique de la débauche".

Religion musulmane (et autres)

Celle qui a de 20 à 30 ans, environ 68 euros, de 10 à 20 ans, le prix monte à environ 101 euros. (...) Les enfants entre 1 et 9 ans sont aussi en vente, à environ 200 euros"

Courrier International

XXIII - être de religion chrétienne et yezidi : TAXATION LOURDE et si il y a refus de cet impôt par tête (islamique, mais tombé en désuétude) c'est soit l'exil, soit la mort, soit l'esclavage : EXÉCUTION (hommes, vieilles femmes) (dans les 1ers temps de l'Islam, tombé très vite en désuétude) - ESCLAVAGE, ESCLAVAGE SEXUEL (femmes jeunes ou mûres) (idem). Parfois amenées sur les marchés dans des cages, les femmes yézidies et chrétiennes, considérées comme infidèles, sont vendues selon une grille tarifaire établie par l'organisation. "Celle qui a de 20 à 30 ans, environ 68 euros, de 10 à 20 ans, le prix monte à environ 101 euros. (...) Les enfants entre 1 et 9 ans sont aussi en vente, à environ 200 euros" source : Courrier international - ESCLAVAGE, PÉDOPHILIE, DÉCAPITATION, CRUCIFIXION (enfants) "plusieurs cas d'exécution de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d'enfants vivants (...) Les enfants de minorités ont été capturés dans nombre d'endroits, vendus sur des marchés avec sur eux des étiquettes portant des prix, ils ont été vendus comme esclaves." - source : Comité des droits de l'enfant des Nations unies.

XXIV - refuser le mariage forcé : MORT puis FOSSE COMMUNE, 150 femmes exécutées pour avoir refusé de se marier avec des djihadistes, puis jetées dans des fosses communes - source HCR, début mars 2015.

XXV - critiquer la politique de l'État Islamique : cela revient à mettre en cause leur interprétation et usage du Coran, et donc de la Volonté de Dieu, elle est donc assimilé au "blasphème" : ÉGORGEMENT, un adolescent de 14 ans a été égorgé pour avoir "insulté la religion".

Culture, patrimoine

XXVI - les livres : DANGEREUX, 8000 livres, remontant jusqu'au XVIIIe siècle, détruits en février 2015 à la bibliothèque de Mossoul.

XXVII - les statues pré-islamiques : DESTRUCTION, dès le début, est ordonné la destruction de toute la statuaire antérieure à l'Islam. En 2014, une mosaïque byzantine et deux ? lions assyriens en Syrie, depuis février 2015 tour à tour, la grande statuaire du musée de Mossoul, puis celles du site assyrien de Nimrud, du site de Hatra (seulement les intransportables), à présent il semble que ce soit au tour du site assyrien de Khorsabad.

XXVIII - les édifices cultuels des religions non-islamiques et du chî'isme, même désaffectés depuis des siècles : DESTRUCTION, le (prétendu) tombeau christiano-musulman du prophète Jonas, les mosquées et sanctuaires chî'ites, les églises et sanctuaires chrétiens (assyriens de rite oriental), les sanctuaires zoroastriens (yezidi), les temples païens de Hatra, site syro-perse hellénisé.

Politique

XXIX - droit de réunion, de manifestation : INTERDIT si non 'ISLAMIQUE', ce qui se traduit par la quasi-extinction des festivals, fêtes religieuses (non musulmanes) et profanes, expositions, salons commerciaux, mais aussi des réunions sportives, politiques, des clubs et de toutes associations ... et par extension des bals, danses, chants et concerts en public.

Une ultime touche de barbarie

XXX - Utilisation de gosses déficients mentaux comme BOMBE HUMAINE (non islamique, le suicide est absolument proscrit, même lors d’une guerre, le sacrifice au combat étant de la vaillance. De plus le meurtre exclusif de civils ‘ennemis’ quelqu’ils soient est aussi interdit)

Le comble de l’horreur a été révélé par le Comité des Droits de l’Enfant des Nations unies, dans un rapport rendu public le mercredi 4 février.

Des enfants irakiens sont vendus comme esclaves sexuels, crucifiés ou enterrés vivants par des membres de l’État islamique.
Les victimes sont, entre autres, des enfants appartenant à la communauté Yazidi et à la communauté chrétienne. Ils sont utilisés par Daesh pour commettre des attentats suicides, servir de boucliers humains, ou jouer le rôle d’informateurs.
Selon Renate Winter, experte du comité, les enfants malades mentaux sont particulièrement employés comme kamikazes, probablement sans qu’ils s’en rendent compte. « Une vidéo diffusée sur internet montre de très jeunes enfants, d'environ huit ans et moins, qui sont entraînés pour devenir des enfants soldats.

Comité des Droits de l’Enfant des Nations unies

Conclusion
L’État prétendu Islamique autorise ce qui sert la propagande, la terreur et la mort

avoir un compte Tweeter (entreprise ‘mécréante’) : AUTORISÉ

avoir un ordinateur (entreprises ‘mécréantes’) : AUTORISÉ

avoir une caméra vidéo (entreprises ‘mécréantes’) : AUTORISÉ

avoir une kalachnikov (arme ‘mécréante’ russe) : AUTORISÉ

avoir un 4x4 (engin capitaliste ‘mécréant’) : AUTORISÉ

avoir des armes américaines (pourtant ‘grand Satan’) : AUTORISÉ

En complément, il est nécessaire de répondre à : Comment le Coran sert à leur sauvagerie ? Comment peut-on en user contre eux ? Peut-il être source de paix ?C

L'EI utilise une très petite part du Coran pour justifier toute sa sauvagerie qui, après étude de la question, me semble dépasser celle des nazis ! Certes, comme eux, ils vomissent la démocratie, la laïcité, mais à l'inverse, l'EI ajoute dans sa détestation des "ordures de l'Occident", dixit Al-Baghdadi, le nationalisme, ce qui, convenons-en, fait sa force militaire, recrutant dans le Monde. Sa faiblesse c'est sa stratégie suicidaire, justement consécutive à cette force, avec cet art de se mettre à dos toutes les NATIONS. Rallier l'EI est donc un choix individuel axé sur le désir de rejoindre une communauté sans classe, sans 'race', sans frontière, mais fantasmé, celle des rares Elus contre la Terre entière !

Tuer une âme non coupable du meurtre d'une autre âme ou de dégâts sur la terre, c'est comme d'avoir tué l'humanité entière ; et que faire vivre une âme c'est comme de faire vivre l'humanité entière.

Sourate V, La table pourvue, à Médine, verset 32

Des versets ultra-violents dont ils se servent

Ses sectateurs usent des versets coraniques appelant à la destruction complète des non-croyants et mal-croyants : tuer tout les incroyants non soumis, où qu'ils soient (sourate II, verset 191; IV,91-92; IX,5), sans remords puisque c'est LUI qui les tue (VIII,17) car Allah hait les incroyants (XL,10). Cet état fonde ses crimes en se basant surtout sur ces SIX VERSETS, tous édictés en période de grand danger pour le Prophète et ses partisans. Hélas, lors des différentes recensions de ses paroles, aux VII-VIIIe s., ont a, pieusement reproduit, tout ce qu'il a (ou aurait, mais peu semble apocryphes) dit et qui fut jugé, au moment de ces recensions, indispensables. Ce n'est qu'au IXe s. que le 'tri' devient définitif et, doublement hélas, TOUTES les sources primaires écrites et les AUTRES versions du Coran ont été systématiquement détruites, dans le soucis louable d'éviter la fitna (guerre civile intra-musulmane). Ces versets violents le sont donc tous dans un contexte politique précis. L'Islam fut dès le départ une religion de l'unicité du divin, simple et immédiatement applicable dans la sphère sociale et politique, au contraire du christianisme, qui attendra le IVe s. pour s'imposer et du judaïsme où ce n'est qu'au VIIe s. av. n.e. que Asherat, épouse de YHWH, est éjectée, les autres temples à YHWH dé-légitimés et qu'on a un dieu unique.

Le Coran re-contextualisé est source de paix

Or, nonobstant ces versets violents, fruit d'un conjecture inquiète, le Coran a justement un constant soucis INVERSE, c'est là un trait de génie, du dé-contextualiser, de dés-historiciser : ce n'est pas dans le Coran qu'on trouvera une vie de Muhammad, ni un tableau précis de l'Arabie politique du VIIe s. ! Il a procédé de même avec tous les passages de l'Ancien Testament, qu'il refonde en les rendant plus universel. Ainsi, il n'y a pas de Faute originelle, Adam et Eve sont égaux et chassés, non pour avoir mangé le fruit, mais avoir désobéis. De même l'on ignore quel fils Abraham devait sacrifier (n'en déplaise aux musulmans antisémites, ce n'est pas Ismaël en place d'Isaac). Enfin l'activité de Caïn et Abel est ignorée : pas question de nomade contre sédentaire, c'est une parabole sur le MEURTRE car il s'achève en "tuer une âme non coupable du meurtre d'une autre âme ou de dégâts sur la terre, c'est comme d'avoir tué l'humanité entière ; et que faire vivre une âme c'est comme de faire vivre l'humanité entière". (sourate V, La table pourvue, à Médine, verset 32).

Le Coran a mis en avant, dès le début, et mainte fois ensuite, la miséricorde, le pardon, la tolérance avec les autres religions du livres (XXIX,46), la non-violence, la discussion pacifique (XVI, 125), le respect de l'étranger etc.. Au VIIe s., en Arabie, les juifs avaient renoncés depuis longtemps à la lapidation et à d'autres peines prévues dans les lois mosaïques, pourtant explicitées bien mieux que dans le Coran, on mesure le degré d'abrutissement de ceux qui, à l'Etat prétendu Islamique ont placé ce Coran comme source unique du droit !

Retourner le Coran contre l'Al-Baghdadisme

Il est donc licite pour un musulman de tuer TOUT djihadiste de ces types mouvements armés fascistes et nazis qui fleurissant de nos jours : taliban, al-qaïdite, boko-aramite, al-baghdadite etc., mais... que si cet adepte est ACTIF ou se prépare à agir.

Pardonner le djhihadiste qui déserte et rentre

Tuer un ex-djihadiste est en revanche un crime : il faut pardonner à celui qui cesse ces agissements meurtriers ! C'est ce qu'on bien compris les autorités néerlandaises qui mettrons tout les moyens sociaux et culturels d'insertion pour les 'djihadi Jon' néerlandais qui rentreraient. En promettant la prison, la violence d'Etat aux 'djihadi Jean', Manuel Valls se prive de la capacité de débaucher, inciter à la désertion et pardonner à nos concitoyens partis se foutre dans cet Enfer nazi ! Il devra être tenu personnellement responsable, lui et ses successeurs, des prochaines tueries de ceux qui, n'ayant trouvé aucune écoute, seront conforté dans l'idée que 'l'Occident' est bien, et définitivement, contre eux, c'est-à-dire contre l'Islam fantasmé qui est le leur. Et ils repasseront à la lutte armée, pour notre malheur à tous.

Lorsque se déroulera un nouveau procès de Nuremberg contre le chef, les dirigeants et des exécutants de l'Etat prétendu Islamique, ces anciens djihadistes d'Europe devront témoigner et, éventuellement subir leur peine s'il s'avèrent qu'ils sont criminels.

Thierry Kruger alias Al-Mokhtader-me-monte-au-nez

Annexes

Cet article a été publié peu avant sur ma page Facebook - entre deux fut mis en forme pour Citizen Nantes - où un de mes contacts, vieil ami depuis des lustres et qui a été journaliste, m’a livré de très intéressantes réflexions sur le Coran que voici :

Après lecture des sourates et versets incriminés, quelques réflexions. Le Coran est-il du saucisson, s'interprête-t-il en tranches ou est-il un tout ? Il me semble que c'est la deuxième version qui devrait prévaloir. Ainsi pour la sourate II dite sourate de la vache (al-Baqara), on peut souligner l'usage fait du verset 191 par EI. Cependant, ils auraient pu s'inspirer du verset précédent : "Combattez pour la cause de Dieu ceux qui vous combattent, (les moyens ne sont pas spécifiés), mais ne dépassez pas les limites permises, car Dieu n'aime par les transgresseurs". (sourate II,190)

Corentin Helary

De même, la sourate IX (La repentance, Tawba) est particulièrement problématique. A l'origine c'était une partie de la sourate VIII (Les prises de guerre, al-Anfâl), tronquée car jugée trop longue. Elle est de plus apocryphe puisqu'une partie fut dite écrite à Médine (plus exactement lors de la fuite d'y-celle) et l'autre à la Mecque. De plus, là encore, on peut noter que dans ses versets, cette sourate exclut de fait les chrétiens, les polythéistes et les autres... C'est à dire en fait tout le monde, sauf ceux qui combattent activement l'Islam.

Le plus drôle est le verset 108, qui est le pénultième : "Dis : "O hommes ! La vérité vous est parvenue de la part de votre Seigneur ! Quiconque se met dans la bonne direction ne le fait que pour lui-même. Quiconque s'égare ne s'égare qu'à son propre détriment. Je ne suis pas pour vous un fondé de pouvoir", ce qui dans mon langage de profane se traduit par : ceux qui sont dans l'erreur, je m'en tape, je m'en lave les pieds et les mains, mais surtout ne vous servez pas de mon nom pour commettre des atrocités. Amusant, non ? L'EI serait apostat ?

Corentin Helary

Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes

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Mise à jour. Dossier réalisé par Yves Monteil

18/04/2014 - Mal à l'aise, la police porte plainte à son tour

Suite au 5 plaintes déposées par des manifestants (dont 3 ont perdu l'usage d'un oeil), la Police porte plainte à son tour. Ci-dessous la note rédigée par J.C Bertand, Directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique. 17/04. Source : France 3 Cliquez pour agrandir

Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes

17/04/2014 - Vidéo de la conférence de presse

Vidéo Orlanda Ribeiro, Citizen Nantes

15/05/2014 - Communiqué de presse

Conférence des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes

Nous dénonçons la militarisation de la police française, dotée d’armes de guerre (classées catégorie A 'armes à feu à usage militaire'), et l’extrême violence de la riposte policière menée à Nantes le 22 février, provoquant un nombre sans précédent de blessés graves.

Collectif des blessés par la police le 22/02/14

Suite à la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes, et à la mise en place d’un dispositif policier exceptionnel, nous annonçons aujourd’hui 4 plaintes judiciaires : celles des 3 blessés très graves de l’œil lors de la manifestation du 22 février : Quentin, Damien, Emmanuel et celle de Pierre (blessé au LBD à Nantes en novembre 2007) et de sa famille devant la Cour européenne des Droits de l’Homme.

Ce qui nous est arrivé peut arriver à tout le monde. Nous sommes solidaires de toutes les autres victimes de flashball et de LBD. Nous dénonçons la militarisation de la police française, dotée d’armes de guerre (classées catégorie A « armes à feu à usage militaire), et l’extrême violence de la riposte policière menée à Nantes le 22 février, provoquant un nombre sans précédent de blessés graves.
Nous réclamons donc toute la lumière sur ces faits, qui s’apparentent à une grave manipulation de l’opinion publique. Pour cela nous réclamons qu’une enquête judiciaire soit confiée à des juges d’instruction indépendants et que les députés et sénateurs ouvrent une Commission d’enquête parlementaire. Nous y travaillerons unis en solidarité avec toutes et tous.

De gauche à droite : Quentin Torselli, Damien Tessier et Emmanuel Derrien. Tous les trois ont perdu l'usage d'un oeil le 22 février 2014. A droite : Pierre Douillard qui a perdu un oeil en 2007 - Nantes, mardi 15 avril 2014 (devant "Le Flesselle")

De gauche à droite : Quentin Torselli, Damien Tessier et Emmanuel Derrien. Tous les trois ont perdu l'usage d'un oeil le 22 février 2014. A droite : Pierre Douillard qui a perdu un oeil en 2007 - Nantes, mardi 15 avril 2014 (devant "Le Flesselle")

14/04/2013 - Dossier de presse

C'est aujourd'hui au législateur de réagir en encadrant strictement toutes les formes d'utilisation de ces armes, afin de prévenir les dérives et les risques concernant leur utilisation. Ceci est essentiel à la protection de la liberté de manifestation et d'expression des mouvements sociaux, qui ne peuvent être soumis à une pression policière tendant à les marginaliser et à les criminaliser.

Il est urgent dans un premier temps de suspendre par un moratoire l'utilisation de ces armes dangereuses pour faire un état des lieux de leur utilisation, mais également d'interdire l'utilisation des armes de 4ème catégorie par la police et la gendarmerie nationale contre des attroupements et des manifestations.

Proposition de loi sénatoriale déposée le 29 mai 2012

1. Lanceurs de balles de défense

Deux types de lanceurs

Deux types de lanceurs de balles de défense sont actuellement en dotation au sein de la police et de la gendarmerie : le « Flash-Ball Super pro », couramment appelé « Flash-Ball » et le lanceur de balles de défense 40x46, couramment appelé « LBD 40 » en référence à la longueur et au diamètre (40X46) de ses munitions.

Flash-Ball Super pro (44mm) 4e catégorie - « armes à feu dites de défense » (ci-dessous)

Longueur : 33 cm - Poids : 1,550 kg. Fabriqué par Verney-Carron (France), il arme les forces françaises depuis 2002. Il possède la puissance d’arrêt d’un '38 Spécial' avec un bruit de détonation équivalent à un fusil à pompe cal.12. Il propulse des balles de caoutchouc (28g) de 44 mm (sphériques) jusqu'à 30 mètres. Sa portée opérationnelle est de 7 à 10 mètres. Energie de 200 joules à 2,5 mètres.

Longueur : 33 cm - Poids : 1,550 kg. Fabriqué par Verney-Carron (France), il arme les forces françaises depuis 2002. Il possède la puissance d’arrêt d’un '38 Spécial' avec un bruit de détonation équivalent à un fusil à pompe cal.12. Il propulse des balles de caoutchouc (28g) de 44 mm (sphériques) jusqu'à 30 mètres. Sa portée opérationnelle est de 7 à 10 mètres. Energie de 200 joules à 2,5 mètres.

LBD 40 (40 mm) ou Grenad Launcher 06. 1ére catégorie - « conçues pour ou destinées à la guerre terrestre, navale ou aérienne

Longueur : 59 cm - Poids : 2,050 kg. Fabriqué par Brugger & Thomet (Suisse), il arme les forces de l’ordre françaises depuis 2009. Equipé d’un canon simple 40x46 mm en métal, d’une crosse repliable et d’une poignée, il ne produit pas de bruit de détonation. Il propulse des balles mi-dur (26g) de 40 mm sur une distance de 25 à 50 mètres. Sa portée opérationnelle est de 10 à 30 mètres. Energie de 122 joules à 10 mètres et à 84 joules à 40m

Longueur : 59 cm - Poids : 2,050 kg. Fabriqué par Brugger & Thomet (Suisse), il arme les forces de l’ordre françaises depuis 2009. Equipé d’un canon simple 40x46 mm en métal, d’une crosse repliable et d’une poignée, il ne produit pas de bruit de détonation. Il propulse des balles mi-dur (26g) de 40 mm sur une distance de 25 à 50 mètres. Sa portée opérationnelle est de 10 à 30 mètres. Energie de 122 joules à 10 mètres et à 84 joules à 40m

Les conditions d’utilisation du LBD 40 sont très différentes de celles du Flash-Ball super pro, ce dernier permettant de riposter instantanément à une agression alors que le LBD 40 a davantage vocation à être une arme de neutralisation, par sa précision et sa distance optimale de tir.

De telles caractéristiques techniques supposent un tir plus réfléchi, précédé d’un temps d’observation et d’ajustement dans le viseur. L’arme doit s’utiliser horizontalement, un genou à terre pour viser les membres inférieurs, debout et portée à l’épaule, pour viser le torse.

(1) CNDS, rapport d’activités 2009, p. 79.

Le LBD est équipé d’un dispositif de visée électronique Eotech (appelé désignateur d’objectif électronique) qui selon le ministère de l’intérieur permet une « précision de tir est indéniable. » (2)

Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes
Des armes qui se généralisent depuis 1995

Un article de Libération daté du 1er novembre 1995 fait état pour la première fois de l’arrivée du Flashball , « préconisé en banlieue. » (3)

Après le coup de feu contre un policier à Mantes-la-Jolie (Yvelines), le directeur central de la sécurité publique a décidé d'équiper ses quelque 300 gardiens de la paix des brigades anticriminalité (BAC) qui traquent le flagrant délit dans les cités «de nouvelles armes d'intervention qui leur permettront de neutraliser, sans tuer, les individus les plus dangereux : des Flash-ball.

(4) Libération - 01/11/1995

« La mise en dotation de ces lanceurs de balles de défense au sein des forces de l’ordre a commencé en 1995 avec « un certain Claude Guéant » (5), par l’équipement de certaines unités spécialisées de la police et de la gendarmerie nationales (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale [GIGN], brigades anti criminalité [BAC], recherche, assistance, intervention, dissuasion, [RAID]) du modèle Flash-Ball super pro dit « Compact ».(6)

Ensuite, l'utilisation de ce Flash-ball super pro a été généralisée par Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2005 avec une distribution massive (1270 en 2 ans) au sein des forces de police.

L’expérimentation du LBD 40 a lieu en 2007 et sa généralisation en 2009. Au 1er juillet 2012 la dotation de LBD 40 avait triplée depuis 2010 avec 2485 armes. Le Flash-ball super pro est en constant déclin depuis 2010 avec encore 2 212 armes.(7)

Ci-dessus, utilisation par le GIPN du Lanceur de Balle de Défense (LBD 40) à Nantes le 22/02/2014. Photo : Yves Monteil

Ci-dessus, utilisation par le GIPN du Lanceur de Balle de Défense (LBD 40) à Nantes le 22/02/2014. Photo : Yves Monteil

Des armes non létales mais potentiellement mortelles

Correctement utilisées, elles sont conçues pour que la « cible » ne soit ni tuée, ni blessée grièvement, mais « impressionnée », selon les termes du ministre de l’intérieur.

Pourtant suite à une campagne médiatique attribuant au Flash-ball super pro la responsabilité de blessures graves (fractures, pénétrations dans le globe occulaire, pertes de l'usage d'un oeil...), le fabricant français Verney-Carron s'est fendu d'un communiqué déchargeant ses armes, qualifiées de « sublétales » ou « à létalité atténuée », de toute responsabilité, accusant indirectement le lanceur de balle LBD 40 de son concurrent suisse, Brügger & Thomet. (8)

Pour la police comme pour la gendarmerie, l’usage du Flash-Ball super pro est normalement « interdit en deçà d’une distance de sept mètres de l’individu visé afin, selon la note-expresse de la gendarmerie, de «préserver le caractère non létal » de cette arme et selon l’instruction de la police, d’ « éviter tout risque de lésion corporelle grave, pouvant être irréversible ».(9)

Dès mai 2009, la Direction centrale de la Sécurité publique rappelle dans un rapport, l’interdiction de viser «au niveau du visage ou de la tête» et la nécessité d’une utilisation «proportionnée» de cette arme.

« Les tirs avec visée au-dessus de la ligne des épaules ou dans la région du triangle génital sont proscrits. De plus, la note-express de la DGGN(10), contrairement à l’instruction rédigée par la police, interdit « strictement » de « viser le cœur, en raison de risques traumatiques mortels ». Ce texte précise également que la zone préférentielle de visée est constituée par le bassin « afin de réduire les risques de traumatisme, en fonction du contexte et de la distance.»(11)

Le Flash-ball super pro s’est déjà avéré létal à courte distance avec le décès le 12 décembre 2010, à Marseille, de Mostefa Ziani, atteint au thorax par un Flash-Ball tiré par un policier français.

Le LBD 40 est lui aussi potentiellement mortel à distance rapprochée. « Un tir à faible distance accroît considérablement le risque de lésions irréversibles.»(12)

Flashball, LBD et maintien de l’ordre

« La multiplication des incidents met au jour la dangerosité de ces armes. Initialement à vocation défensive (légitime défense), ces armes « servent de plus en plus en plus comme moyens offensifs pour la dispersion des attroupements et manifestations. (...) Ces armes ont un « degré de dangerosité totalement disproportionné au regard des buts en vue desquels elles ont été conçues.»(13)

Lors d’opérations de maintien de l’ordre public, l’usage du LBD 40 s’effectue uniquement lorsque les représentants de la force publique, appelés en vue de dissiper un attroupement, subissent des violences et voies de fait, ou ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent, en application des articles 431-3 du code pénal et L. 211-9, al. 6 du code de la sécurité intérieure.

(14) Rapport sur trois moyens de force intermédiaire . Défenseur des droits

Concernant l’utilisation du Flash-ball super pro lors de manifestations, le défenseur des droits propose le 29 mai 2012 de « proscrire ou de limiter très strictement son usage ».(15)

« Compte-tenu de l’imprécision des trajectoires des tirs de Flash-ball super pro, qui rendent inutiles les conseils d’utilisation théoriques et, d’autre part, de la gravité comme de l’irréversibilité des dommages collatéraux manifestement inévitables qu’ils occasionnent, la CNDS(16) avait recommandé de ne pas l’utiliser lors de manifestations sur la voie publique, hors les cas très exceptionnels qu’il conviendrait de définir très strictement. »(17)

« La précision du Flash-ball super pro est très relative, puisque « le fabricant (Verney-Carron) reconnaît lui-même une imprécision, à savoir un groupement des impacts de trente centimètres à une distance de dix-douze mètres.»(18)

A Nantes, la Préfecture avait assuré le 24 février que « seuls des LBD 40×46 avaient été utilisés. »(19) Des vidéos et des photos montrent cependant l’usage du Flash-ball super pro.

Deux LBD 40 et un Flash-ball super pro (flèche de droite). Quai Turenne. Nantes, le 22 février 2014. Photo : Yves Monteil

Deux LBD 40 et un Flash-ball super pro (flèche de droite). Quai Turenne. Nantes, le 22 février 2014. Photo : Yves Monteil

La fin du Flash-ball super pro en 2014 et un LBD 40 de courte portée

Le 28 mai 2013, le Défenseur des droits saluait « l’évolution annoncée par le ministre de l’Intérieur, à savoir la fin programmée de la mise en dotation du Flash-Ball super pro, courant 2014 et son remplacement par des munitions de défense à courte portée, utilisables avec le LBD 40x46. Il préconise, pour que cette évolution soit la plus satisfaisante possible, que les réglages de l’ensemble des LBD 40x46 en dotation soient vérifiés. »(20)

2. Témoignages de blessés à Nantes

Deux jours après la manifestation du 22 février 2014 à Nantes (21), un premier rapport, communiqué, sur Facebook, par l’équipe médicale interne à la manifestation, dénombre une cinquantaine de blessés dont 13 au visage par LBD 40 ou Flash-ball super pro(22) (4 hématomes à l’œil, 2 arcades ouvertes, plusieurs hémorragies faciales, saignements à l’oreille, fractures du nez).

Plusieurs autres blessures au crâne et impacts de Flash-ball sont relevées, au thorax, aux jambes et un doigt cassé. Deux personnes au moins présentent des brûlures par gaz poivrée, trois sont désorientées par des grenades assourdissantes et des impacts de Battons. Au moins quatre sont prises en charge par les pompiers.

(23) Témoignages

En mars, un « appel aux blessés » est lancé par Pierre Douillard qui a perdu la vue de son œil droit suite à un tir de LBD 40 (alors à l’état d’expérimentation) devant le rectorat de Nantes en novembre 2007.

« Nous avons vu beaucoup de tirs policiers lors de la manifestation du samedi 22 février à Nantes. Parfois ils nous ont choqué-e-s, atteint-e-s, blessé-e-s. La police a également lancé des grenades et du gaz en abondance sur la foule. L'arme la plus utilisée pour tirer sur les manifestants était le Lanceur de Balles de Défense. Plusieurs munitions de cette arme ont atteint des manifestants au visage. »(24)

Trois personnes touchées au visage témoignent. Toutes trois ont perdu l’usage d’un oeil.

Je suis tombé dans les bras d'un jeune manifestant. Deux personnes m'ont secouru et m'ont emmené en direction du quartier du Bouffay. Mon ami Alex a arrêté un véhicule de pompiers, qui a appelé une ambulance, qu'on a attendue longtemps.
Je souffrais beaucoup et je saignais. Et j'avais un énorme sifflement d'oreille

Damien Tessier

Damien Tessier

(25)

A gauche, Damien Cour Franklin Roosvelt le 22/02/2014 vers 17h. A droite, à l’hôpital

A gauche, Damien Cour Franklin Roosvelt le 22/02/2014 vers 17h. A droite, à l’hôpital

Brutalement, les CRS nous ont chargés depuis l'intérieur de l'Ile Feydeau, en tirant avec tout ce qu'ils avaient sous la main : lacrymos, flash-ball, grenades. Il balançaient également sur nous les cailloux qui leurs étaient jetés.

Damien T.

Qui es-tu ?

Je m'appelle Damien T. J'ai 29 ans. Je suis maçon coffreur en intérim, actuellement en recherche d'emploi. J'habite à Rezé dans l'agglomération nantaise.

Quelle blessure t'a provoqué la police pendant la manifestation du 22 février ?

Je souffre d'une « contusion sévère du globe oculaire ». C'est ce que disent les médecins. Ils ne savent pas encore ce que ça va devenir. Mais je ne vois plus du tout de mon œil gauche. Le dimanche suivant la manifestation, j'ai été opéré pour une exploration de l'oeil. En tout, pour l'instant, j'ai déjà été hospitalisé quatre jours.

Étais-tu manifestant contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?

J'étais manifestant avec mes amis. Je trouve idiot de faire un aéroport là-bas. Mais je ne suis pas un activiste.

Que s'est-il passé exactement ?

C'était vers 17 heures, rue du Guesclin, dans l'Ile Feydeau, près du café Le Chat noir. On arrivait avec mes amis depuis le square Daviais où se tenaient des discours et des musiciens. En face, des affrontements chauffaient sérieusement du côté du square Fleuriot et de la station centrale des tramways. Nous nous sommes rapprochés du Chat noir. Brutalement, on s'est retrouvés au milieu des lacrymos et des grenades assourdissantes. Dix minutes avant ma blessure, j'ai vu tomber le manifestant très durement touché au nez par une balle de flash-ball.

La situation a dégénéré. Il y avait des activistes, disons « énervés » et aussi des gens avec des poussettes, des personnes âgées, qui se sont fait gazer.

Brutalement, les CRS nous ont chargés depuis l'intérieur de l'Ile Feydeau, en tirant avec tout ce qu'ils avaient sous la main : lacrymos, flash-ball, grenades. Il balançaient également sur nous les cailloux qui leurs étaient jetés.

Je me suis retrouvé face à eux. Ils tiraient en l'air, puis à hauteur d'homme. J'ai été touché, soit par une grenade assourdissante, soit par une balle en caoutchouc.

Je suis tombé dans les bras d'un jeune manifestant. Deux personnes m'ont secouru et m'ont emmené en direction du quartier du Bouffay. Mon ami Alex a arrêté un véhicule de pompiers, qui a appelé une ambulance, qu'on a attendue longtemps.

Je souffrais beaucoup et je saignais. Et j'avais un énorme sifflement d'oreille.

Es-tu seul dans ton cas ?

Je peux affirmer que nous sommes au moins trois blessés à l'oeil sur cette manifestation, car à l'hôpital, en plus de Quentin que j'ai croisé, j'ai vu un troisième blessé à l'oeil pendant le rendez-vous avec l'anesthésiste, un jeune homme d'environ 25 ans dont je ne connais pas le nom.

As-tu prévu de porter plainte ?

Je suis allé déposer une première plainte au commissariat de Rezé. J'ai demandé à porter plainte pour « blessure aggravée avec intention de mutiler ». Mais les policiers n'ont écrit sur le papier que « Blessure aggravée avec ITT de plus de huit jours ». Il faudra sans doute que je dépose une plainte plus argumentée auprès du Procureur de la République.

Quelle est ta situation maintenant, deux semaines après ?

Quand c'est arrivé, j'étais dans une période sans mission d'intérim et en fin de droits de chômage. Je ne sais comment je vais payer mon loyer. Car maintenant je ne peux plus travailler en maçonnerie. Je ne peux plus faire aucun effort car ça ferait monter la pression dans mon œil.

Et je ne peux plus conduire. J'espère d'ici six mois retrouver au moins un dixième de vue de mon œil gauche, pour être autorisé à reconduire un véhicule. J'ai beaucoup de mal à réaliser que je ne vais peut-être jamais retrouver la vue de mon œil. Je préfère ne pas y penser.

10/03/2014 - « Et j'ai du nouveau pour mon œil, plutôt négatif...
"Là, je commence à réaliser, vraiment, que jamais je ne pourrais plus lire, écrire, marcher... uniquement de mon oeil gauche, vu ce que le docteur L. m'a dit cet après-midi. Voilà !!!"

Quentin Torselli

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A gauche, Quentin rue Deurbroucq à Nantes le 22/02/2014 vers 18h30. A droite, à l’hopital le lendemain

A gauche, Quentin rue Deurbroucq à Nantes le 22/02/2014 vers 18h30. A droite, à l’hopital le lendemain

Les CRS visaient, au flash ball, ils étaient cachés, on les voyait viser, suivre des gens qui marchaient ou qui couraient en face pour aller se mettre à l'abri. Ils les visaient, les suivaient et shootaient ; et ils ne visaient pas les pieds.

Quentin Torselli

Cela a démarré vraiment quand on s'est retrouvés vers Commerce, au moment où on devait remonter normalement le cours des 50 otages, ce qui était censé être le parcours de la manif. Là, il y avait des cars de CRS et des barrières qui bloquaient tout. Nous quand on est arrivés, direct on s'est fait gazer. Il y a eu tout de suite des gaz lacrymo qui ont été jetés sur les gamins, sur tous les gens qui étaient là.

Là c'était la manifestation paisible, normale ?

C'était la manifestation paisible mais il y avait quand même déjà des gens un peu excités déjà avant, depuis le début de la manif. Donc nous on est restés un petit peu dans la zone, voir un peu ce qui se passait, et puis après, sur les conseils des organisateurs et tout, on a continué à marcher, à aller vers le point de ralliement, l'endroit où c'était fini, pour qu'il y ait un mouvement et que ça s'essouffle un peu.

Après, il y a eu plusieurs salves d'affrontement, des lacrymos qui perpétuellement revenaient, lancés par les flics. Et moi, ce qui m'est arrivé, c'est à la fin, on était vers la place Gloriette, entre Gloriette et l'autre là, là où il y a le café plage, ce rond-point là en fait, près du CHU justement. Et nous on allait pour se replier, on rentrait, les CRS avançaient eux, avec les camions et tout le truc, et moi je reculais avec tout un tas d'autres gens. Je reculais en les regardant pour pas être pris à revers et pouvoir voir les projectiles qui arrivaient. Et là, à un moment, j'ai senti un choc, une grosse explosion et là je me suis retrouvé à terre et, comme ils continuaient à nous gazer, ils continuaient à envoyer des bombes assourdissantes alors que j'étais au sol, des gens ont essayé de me sortir le plus vite possible, de m'emmener plus loin aussi. Et puis après je sais pas trop, on m'a mis dans une... les pompiers m'ont emmené.

Et donc, on dit que tu as reçu une grenade assourdissante qui, au lieu d'être tirée en l'air, a été tirée de façon horizontale, dans ton œil ?

Je l'ai prise directement dans le visage. Elle a explosé dans mon visage. Vu ce que ça a fait... Elle a explosé là et c'est comme ça que moi je l'ai ressenti, quoi. Le choc, ça a été un bruit et une douleur extrêmement vive sur le coup, puis bon moi je me suis écroulé. C'est vrai que c'était assez violent j'ai trouvé. Il y avait, de la part des manifestants, des gens qui voulaient absolument lancer des trucs sur les CRS mais les CRS, eux, gazaient n'importe qui. Et ils visaient, au flash ball, ils étaient cachés, on les voyait viser, suivre des gens qui marchaient ou qui couraient en face pour aller se mettre à l'abri. Ils les visaient, les suivaient et shootaient ; et ils ne visaient pas les pieds. On a vu la façon dont ils tiraient, c'était très... c'était ciblé.

Et toi tu étais là, en manifestant paisible, tu n'étais pas armé, tu n'avais rien dans les mains ?

J'étais pas armé, j'avais pas de masque à gaz, j'avais pas de lunettes de protection. On était là pour une manifestation familiale, festive, on était là pour faire masse, pour faire du nombre. Et après, c'est vrai que je suis resté même s'il y avait les lacrymos, parce que je trouvais ça injuste et qu'il fallait rester. Y'avait des gens, y'avait des pères de famille, y'avait des anciens, y'avait un petit peu de tout et voilà, moi je voulais rester aussi avec les gens pour montrer qu'on était là mais sans...

(Quentin n’a plus d’œil gauche)

Emmanuel Derrien

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Je me déplaçais dans la ville pour rechercher un restaurant, pour trouver un emploi. Ma curiosité m'a emmené sur le lieu de la manifestation.
C'était vers 17 heures, sur la pelouse entre l'Hôtel-Dieu et l'Île-Feydeau. Il y a un arbre isolé à cet endroit. Il y avait du monde, avec une rangée de manifestants en face des CRS. J'ai essayé de surplomber pour mieux voir. Je portais un keffieh. Tout à coup, j'ai ressenti quelque chose qui m'a percuté, qui m'a fait tomber au sol, net. J'ai dû faire une perte de connaissance.

Damien Tessier

« Selfie » à l'hôpital de Nantes le 22 février 2014

« Selfie » à l'hôpital de Nantes le 22 février 2014

Qui es-tu ?

Je m'appelle Emmanuel Derrien. J'ai 24 ans et suis originaire de Quimper en Bretagne. Je suis cuisinier de métier. Je suis arrivé récemment à Nantes pour y chercher un emploi.

Quelle blessure t'a provoqué la police pendant la manifestation du 22 février ?

C'est comme Damien, une « contusion sévère du bloc oculaire », avec quelques points de suture à l'arcade. Je n'ai pas les mots exacts. J'ai une cataracte post-traumatique de l'oeil droit, qui m'empêche de voir. Les médecins me parlent d'un projet d'opération de la cataracte. L'exercice de la vision m'est difficile avec un seul œil.

Étais-tu manifestant contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?

Je me déplaçais dans la ville pour rechercher un restaurant, pour trouver un emploi. Ma curiosité m'a emmené sur le lieu de la manifestation.

Que s'est-il passé exactement ?

C'était vers 17 heures, sur la pelouse entre l'Hôtel-Dieu et l'Île-Feydeau. Il y a un arbre isolé à cet endroit. Il y avait du monde, avec une rangée de manifestants en face des CRS. J'ai essayé de surplomber pour mieux voir. Je portais un keffieh. Tout à coup, j'ai ressenti quelque chose qui m'a percuté, qui m'a fait tomber au sol, net. J'ai dû faire une perte de connaissance.

J'ai entendu des voix bienveillantes qui disaient « Mais oui, il saigne ! ». Ces personnes m'ont transporté en essayant de me garder éveiller jusqu'aux urgences de l'hôpital.

Dans les couloirs, il y avait énormément de blessés issus de la manifestation, beaucoup allongés sur des brancards, beaucoup en train de vomir.

La nuit même, on m'a endormi pour faire une exploration du globe oculaire. J'ai eu l'impression d'être un cobaye. Au réveil, c'était horriblement douloureux.

Je suis resté à l'hôpital quatre jours, chambre 559.

J'ai fait la demande de mon dossier médical, mais on m'a répondu qu'il n'était pas complet. Je suis dans l'attente.

As-tu prévu de porter plainte ?

Oui bien sûr. Je ressens de l'incompréhension et de la colère face à ce geste de la police.

3. Autres blessés et témoignages

Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes

Photo ci-dessus

A gauche : Un blessé par Flash-ball, touché au nez, pris en charge en même temps que Quentin Torselli vers 18h45. Photo : Yves Monteil.

Au centre : « J'étais place de la petite hollande au moment de l'attaque des CRS. Comme tout le monde, je reculais petit a petit face aux tirs nourris de lacrymos, flashballs et grenades assourdissantes quand soudain j'ai reçu un éclat de flashball dans la joue et aujourd'hui j'ai la joue blessée et très enflée ! Je trouve aberrant qu'ils visent la tête sachant que nous étions totalement pacifistes et que nous étions sur le départ ! Il n'y avait aucune raison de nous virer aussi brutalement ! Honte aux forces de l'ordre ! » - Chico Gounya

A droite : « A la manif vers 18h sur la grande place du marché alors que mon comportement n’était et n’a jamais été hostile envers quiconque j'ai reçu un coup de flashball ou autre en plein visage j'ai était ko! La bouche en sang, la lèvre explosée de intérieur ! Je me trouvais a ce moment la avec les clowns. Merci aux forces du désordre et à leurs armes de guerre ». - Joffrey Paco

Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes

Photo ci-dessus

A gauche : « Blessé à la tête. 9 points de suture et 4 autres tirs de flashball dans le corps ». Johann cornier

Au centre : Hématome occasionné par un tir de flashball super-pro au thorax sur le photographe Yves Monteil

A droite : La blessure de Dylan Micou. Fracture du 5e métatarse

4. Annexes

Tableau des décès ou blessures graves

(28) Cliquez pour agrandir

Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes

Données sur le Flash-ball et le LBD 40

Police
Police

Police

« Au 1er juillet 2012, 8 840 personnels étaient habilités au Flash-Ball superpro, pour un total de 2 212 armes en dotation dans les unités spécialisées (brigades anti-criminalité et groupes d’intervention de la police nationale notamment), ainsi que dans les unités de service général de la sécurité publique et de la police aux frontières. Les compagnies républicaines de sécurité (CRS) ne sont pas dotées de cette arme.

Au 1er juillet 2012, 5 502 personnels étaient habilités au LBD 40x46, pour un total de 2 485 armes en dotation pour les CRS et pour certaines unités de la sécurité publique.

L’usage du Flashball superpro est en constant déclin depuis 2010, en dépit du nombre important de fonctionnaires habilités à l’usage de cette arme. Quant au LBD 40x46, si son usage était marginal en 2010, il a pratiquement triplé entre 2010 et 2012.

Pour ces deux armes, deux munitions environ sont utilisées en moyenne par situation opérationnelle ».

Gendarmerie
Gendarmerie

Gendarmerie

« Au 1er février 2013, 707 militaires de la gendarmerie étaient habilités au Flash-Ball superpro, pour 1003 armes en dotation.

À cette même date, 1 474 militaires de la gendarmerie étaient habilités au LBD 40x46, pour 598 armes en dotation.

L’usage du Flash-Ball superpro et du LBD 40x46, déjà faible en 2010, a constamment décru et est devenu marginal.

Comme pour la police, près de deux munitions sont utilisées pour chaque situation opérationnelle, qu’il s’agisse de l’un ou l’autre lanceur de balles de défense ».

Autres armes susceptibles de mutiler

Grenades de type classique
A gauche : Grenades lacrymogènes de type classique. Ici, les GLI F4 (SAE 810) fabriquées par Lacroix-Alsetex.29  Au centre : Grenades lacrymogènes à effet sonore très intense (165 db). Egalement abriquées par Lacroix-Alsetex, elles produisent une forte détonation et sont souvent confondues avec les grenades de désencerclement. Contrairement à celles de type classique, elles n'envoient pas de résidus aux alentours, mais libèrent un nuage de gaz CS pulvérulent. A droite : Grenades de désencerclement ou dispositif balistique de dispersion (SAE 440)

A gauche : Grenades lacrymogènes de type classique. Ici, les GLI F4 (SAE 810) fabriquées par Lacroix-Alsetex.29 Au centre : Grenades lacrymogènes à effet sonore très intense (165 db). Egalement abriquées par Lacroix-Alsetex, elles produisent une forte détonation et sont souvent confondues avec les grenades de désencerclement. Contrairement à celles de type classique, elles n'envoient pas de résidus aux alentours, mais libèrent un nuage de gaz CS pulvérulent. A droite : Grenades de désencerclement ou dispositif balistique de dispersion (SAE 440)

« Lors de la manifestation de Toulouse (31) du 7 mars 2006 (avis 2006-22 évoqué supra, rapport 2007), M. M.R a été touché à la tête par une grenade lacrymogène qui aurait dû éclater en vol. Le médecin qui l’a examiné a notamment constaté un traumatisme crânien sans perte de connaissance, et plusieurs plaies profondes au niveau du front et du sourcil ayant entraîné la pose de quarante points de suture. »(30)

Grenades de désencerclement

Les grenades explosives produisent de fortes détonations et projettent des plots de caoutchouc, ainsi que des résidus métalliques qui peuvent entailler profondément la peau et causer des blessures graves, voire irréversibles (section de ligaments, nerfs...).

(33) Brochure sur Les armements du maintien de l’ordre. ZAD Novembre 2012

Les grenades de désencerclement, appelées aussi grenades « explosives » sont fabriquées par Lacroix- Alsetex et SAPL. Elles sont classées en 1ère catégorie.

« Elles produisent de fortes détonations et projettent des plots de caoutchouc, ainsi que des résidus métalliques qui peuvent entailler profondément la peau et causer des blessures graves, voire irréversibles (section de ligaments, nerfs...) »(33)

« Il convient de concevoir son emploi dans un cadre d’autodéfense rapprochée et non pour le contrôle d’une foule à distance. »(34)

Elles sont utilisées par les forces de l'ordre françaises depuis 2004 et projettent circulairement 18 projectiles en caoutchouc avec un effet sonore et de choc intense de plus de 150 db.

« Les réglementations antibruit conseillent de ne pas dépasser 120 dB, les expertises indépendantes situent la douleur auditive à 140 dB et relèvent qu’un bruit impulsif est potentiellement bien plus dangereux qu’un bruit continu, les armes à fréquences moyennes ou hautes déclenchent des polémiques si elles dépassent 150 dB - mais les fabricants d’armes explosives « non létales » et leurs commanditaires étatiques vantent des amplitudes déjà réalisées de 185 dB, sans qu’aucun débat ne voie le jour. »(35)

Les dommages ne sont pas imputables au son en tant que tel mais à l'onde de choc produite par la déflagration sonore, et aux éclats de la grenade elle-même.

A gauche, lancée de grenade en tir tendu avec un lanceur Cougar  (31) et  à droite, blessures causées par une grenade de désencerclement. (32)

A gauche, lancée de grenade en tir tendu avec un lanceur Cougar (31) et à droite, blessures causées par une grenade de désencerclement. (32)

Les lanceurs

Les grenades classiques ou de désenserclement ou sonores sont utilisées à main ou avec des lanceurs, qui permettent une propulsion de munitions de 56 mm sur une distance de 50 à 200 mètres.

Comme le rappel le CNDS, ils peuvent « lors d’une mauvaise orientation au moment du tir, occasionner des blessures sur les personnes ciblées en cas d’impact ou d’activation dans leur main si elles ramassent au sol les éléments dispersés. »(36)

Notes

  1. CNDS, rapport d’activités 2009, p. 79
  2. Rapport sur trois moyens de force intermédiaire. Défenseur des droits
  3. « La police dotée de balles en mousse. Préconisé en banlieue, le Flash-ball est censé mettre KO sans tuer » 01/11/1995
  4. Idem
  5. Médiapart : Flashball, une vingtaine de blessés graves depuis 2004 - 04/12/2013
  6. Rapport sur trois moyens de force intermédiaire. Défenseur des droits - 28/05/2013
  7. Voir les tableaux des données
  8. Brochure sur Les armements du maintien de l’ordre. Décembre 2012
  9. Idem
  10. DGGN : Direction Générale de la Gendarmerie Nationale
  11. Rapport sur trois moyens de force intermédiaire . Défenseur des droits - 28/05/2013
  12. Idem
  13. Proposition de loi enregistrée à la Présidence du Sénat le 29 mai 2011
  14. Rapport sur trois moyens de force intermédiaire. Défenseur des droits
  15. Proposition de loi enregistrée à la Présidence du Sénat le 29 mai 2012
  16. CNDS = Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité
  17. Rapport sur trois moyens de force intermédiaire. Défenseur des droits - 28/05/2013
  18. Idem
  19. Médiapart - 14/03/2014
  20. Rapport sur trois moyens de force intermédiaire . Défenseur des droits - 28/05/2013
  21. Manifestationd’opposition au projet d’aéroport à l’appel de la coordination des opposants (50 associations, syndicats, mouvements politiques et collectifs) – le COPAIN 44 – Les Naturalistes en lutte - Des habitant-e-s de la ZAD
  22. Source : paris-luttes.info
  23. Témoignages manifestation contre l' aéroport de NDDL le 22/02/14 à Nantes
  24. "Appel aux blessé-e-s de la manifestation du 22 février 2014 contre l'aéroport et son monde"
  25. Propos recueillis le 8 mars 2014 par Luc Douillard à Nantes
  26. Publié sur le blog Médiapart d’Olivier Favier - 23/02/2014
  27. Propos recueillis par Luc Douillard à Nantes
  28. Groupe de travail du 27 novembre 2007
  29. Autre fabricant : Nobel Sport
  30. Rapport 2009 du CNDS – Défenseur des Droits
  31. Photo : S. Mahé. ZAD Novembre 2012
  32. Brochure sur Les armements du maintien de l’ordre. ZAD Novembre 2012
  33. Idem
  34. Idem
  35. Rue 89 – Septembre 2011
  36. Avis et recommandations de la Commission nationale de déontologie de la sécurité - 2009

Liens

Contacts

Collectif des blessés par la police lors de la manifestation du 22 février :
Nathalie Torselli - Luc Douillard

Appel aux blessés : 22fevrier2014nantes@gmail.com

Dossier de presse réalisé par Yves Monteil

Retour sur l'emprisonnement d'Enguerrand

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Mise à jour

Enguerrand a été incarcéré le 1er avril 2014 soit un peu plus de deux mois après la "manifestation anti-aéroport" du 22 février à Nantes.
Condamné pour avoir lancé un fumigène il a été libéré le 17 janvier 2015.
Retour sur plus de 9 mois de prison.

07/12/2014 - Marathon de soutien à Enguerrand

Un marathon symbolique était organisé ce 7 décembre dans les rues de Nantes pour demander la libération de ce jeune militant, en prison depuis 8 mois. Il a été condamné à un an ferme suite aux débordements de la manifestation du 22 février dernier contre le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes. Un aménagement de sa peine vient de lui être refusé. "Acharnement judiciaire", disent ses soutiens qui comptaient 200 personnes environ ce dimanche.

Télénantes

Ouest-France

Article Ouest-France - 06/12/2014

Article Ouest-France - 06/12/2014

27/11/2014 - Enguerrand stoppe sa grève de la faim

Engué a stoppé sa grève de la faim car il a besoin de forces pour résister entre ces 4 murs qui l'oppriment depuis bientôt 7 mois.

Le Canard Enchaîné dédie à notre camarade un petit papier qui soulage, dans son hebdo de cette semaine (ci-dessous).

C'est l'occasion de vous rappeler que le 7 décembre 2014, rendez-vous est donné à la préfecture pour un marathon contre cet emprisonnement, et plus largement contre la répression judiciaire. Liberté pour Engué !

Communiqué du Comité de soutien à Enguerrand

26/11/2014 - "Dans les prisons de Nantes"

Article de Jean-Luc Porquet (Le Canard Enchaîné) du 26/11/2014 à lire ici

Dessin de Cabu. Le Canard Enchaîné

Dessin de Cabu. Le Canard Enchaîné

13/11/2014 - Enguerrand en grève de la faim contre l'acharnement du ministère public

Le ministère public se déjuge en allant bien au-delà de la peine qu'il avait requis lors du procès du 1er avril, à savoir 6 mois ferme. Cela va faire 7 mois et demi qu'Enguerrand est sous les verrous.

Comité de soutien à Enguerrand

Aujourd'hui 13 novembre 2014, Enguerrand entame une grève de la faim. Vendredi dernier, il a vu sa demande d'aménagement de peine acceptée par la JAP (Juge d'Application des Peines).

Il aurait du sortir hier, sous bracelet électronique, et commencer à travailler à partir de lundi. Sa libération a toutefois été suspendue par le parquet, qui fait appel au prétexte qu'il n'a pas travaillé entre janvier 2013 et son incarcération.

Et pourtant, Enguerrand travaille en prison, et il a pour lui les avis du SPIP (Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation) et de la pénitentiaire : le dossier rêvé.

Cette décision politique soulève deux paradoxes

Le procureur, par sa décision, empêche Enguerrand d'occuper l'emploi qu'il avait décroché au motif qu'il n'aurait pas travaillé pendant un an.

Le ministère public se déjuge en allant bien au-delà de la peine qu'il avait requis lors du procès du 1er avril, à savoir 6 mois ferme. Cela va faire 7 mois et demi qu'Enguerrand est sous les verrous.

La date d'appel n'est toujours pas connue.

Comité de soutien à Enguerrand

21/07/2014 - Lettre de prison d'Enguerrand 2/2

N'ayons pas peur de résister.

Enguerrand. Lettre de prison

Enguerrand avec sa petite fille la veille de la perquisition. Photo : M. 30/03/2014

Enguerrand avec sa petite fille la veille de la perquisition. Photo : M. 30/03/2014

Maison d'Arrêt de Nantes-Carquefou, le 26 juin 2014

3 mois.

Quand ces mots seront lus, cela fera un peu plus de 3 mois que je suis enfermé. Le temps passe, et commence à paraître long.

Le temps.

Cette société qui considère que « le temps, c'est de l'argent » - où tout doit toujours aller plus vite – cette société donc, n'a trouvé comme punition sournoise que celle de faire perdre leur temps à ceux qui ne jouent pas dans ses règles.

Sauf que le temps qui passe, que l'on passe ici, ce n'est pas de l'argent que l'on perd, ou que l'on ne gagne pas, ce sont nos vies qui s'écoulent, sans vraiment être vécues.

En essayant de voler notre temps, c'est nos vies qu'ils tentent de s'approprier.

Alors, pour résister à ce vol, il faut occuper son temps de manière constructive, afin qu'il ne soit pas complètement perdu. L'occuper, plutôt que de vouloir le tuer :

Tuer le temps, c'est gober cinq cachets par jour, fumer trois ou quatre joints et regarder la téloche.
Utiliser son temps en occupant son esprit, c'est lire, écrire, apprendre... ou encore éplucher le Code de Procédure Pénale, pour les emmerder avec leurs propres règles qu'ils ne sont même pas foutus de respecter.

Chaque seconde passée de manière constructive est déjà une évasion en soi. Et, aussi symbolique soit-elle, c'est toujours une petite victoire. Silencieuse, invisible - le perdant lui-même n'est pas informé de sa défaite, lui qui se croit si fort.

Et il ne l'aime pas, la défaite.

Ils n'ont pas aimé que, le 22 février, pendant plusieurs heures, nous ayons résisté, prouvé que c'était possible face à cette police militarisée ; redonné des aspérités à cette ville aseptisée.

Ils n'ont pas apprécié d'avoir échoué à nous diviser, à nous opposer les uns aux autres selon nos modes d'action.

Après avoir blessé nombre de camarades le 22 février, le temps des procès a suivi. Ils ont cherché à nous intimider avec les peines de prison, qu'elles soient fermes ou avec sursis.

Plus que de punir les actes des inculpés, il s'agit d'instiller la peur parmi ceux qui luttent, les dissuader de continuer. S'ils veulent que nous ayons peur, c'est qu'ils nous craignent, qu'ils craignent la force qui se dégage de nos luttes. Cette force qui pourrait balayer leur vieux monde absurde.

N'ayons pas peur de résister, de lutter jusqu'au bout, peu importe ce que cela implique. La croyance dans le fait que nous luttons pour une cause juste est plus forte que leurs menaces.

Si nous ne nous laissons pas terroriser, la victoire est certaine.

À un de ces quatre sur les barricades !

Engué

22/05/2014 - Enguerrand, candidat aux élections européennes

De sa prison, Enguerrand a décidé d'être Candidat aux élections européennes sur la liste NPA-Gauche Indépendantiste. Il l'explique dans une lettre datée du 15 mai 2014 (ci-dessous).

15/05/2014 - Lettre de prison d'Enguerrand 1/2

"Je ne me tairai pas"

Enguerrand, lettre de prison

Depuis le 1er avril, je suis entre quatre murs pour avoir répondu à la brutalité policière d’une force hallucinante qui s’est abattue sur la manifestation du 22 Février. Les procès qui s’en sont suivi, dont le mien, poursuivaient le même objectif que les agissements policiers du jour même.

Cet objectif c’est celui de nous terroriser pour mieux pouvoir briser les luttes. Quand un flic mutile ou qu’un juge emprisonne, au-delà des premiers concernés c’est toutes celles et ceux qui luttent qui doivent être amenés à penser que le prochain pourrait être eux et qu’ils feraient mieux de rentrer sagement chez eux. Il faut nous faire taire !

Si j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de rejoindre la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, c’est avant tout pour montrer, malgré la prison ou l’interdiction de manifester pendant 3 ans à Nantes et sur la ZAD, que je ne me tairai pas.

Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d’un réel changement passant par les urnes. L’histoire nous a démontré que c’est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de force entre les peuples et leur gouvernants qu’ont toujours émergé les progrès sociaux.

Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias – ne serait-ce qu’un court et bref instant – à sortir de leur partialité permanente, permettant à d’autres voix de s’exprimer.

Alors que l’Europe devrait s’employer à la transition énergétique et agricole, à l’harmonisation et à la hausse des niveaux de vie des européennes et des européens, elle s’évertue aujourd’hui à briser les services publics et casser la réglementation du travail. Aujourd’hui elle permet à des multinationales de détruire la nature et de bétonner nos terres nourricières alors que nous ne cessons d’importer de plus en plus de denrées alimentaires.

Enguerrand

Quand on ose protester, les mouvements sociaux sont systématiquement réprimés. Plus le temps passe, et plus les polices s’arment et se militarisent, ressemblant au fur et à mesure à des escadrons servant on ne sait quel régime autoritaire. Partout en Europe les luttes sont durement réprimées, avec leurs lots de blessés et d’incarcérés. Si les luttes environnementales, comme à Notre-Dame-des-Landes, au Val de Suza en Italie ou en Chalcidique en Grèce*, subissent une répression particulièrement forte, c’est que le nombre de personne y participant est important. La concentration géographique permet alors à la police de s’en servir comme laboratoire de la répression et du maintien de l’ordre. Expérimentation qui servira ensuite à réprimer plus encore les mouvements sociaux de masse plus « classiques ».

Si l’UE et ses Etats membres versent dans l’autoritarisme, certains de ses opposants n’offrent de perspectives plus réjouissantes. Le rejet de la politique de l’UE devrait se traduire, si l’on en croit les « sondocrates », par une vive poussée du FN dans l’Etat Français et des partis aux idées réactionnaires, islamophobes ou antisémites ailleurs en Europe. Ces partis n’offrent en réalité rien d’autres qu’un « national-capitalisme », un retour à l’ordre moral et à une politique des plus austère et autoritaire. 

C’est pourquoi il convient de défendre un programme de rupture avec le fonctionnement actuel de l’UE, pour ne pas laisser aux fascistes le titre « d’unique opposant à l’U.E. » implantant plus encore leurs idées racistes et xénophobes.

Solidarité avces toutes celles et ceux enfermés pour leurs idées ; ax blessés, mutilés, assassinés par la police partout dans le monde !

Ken ar c’hentañ !

Enguerrand

*lutte contre la construction de la ligne LGV Lyon-Turin et contre une exploitation minière en Grèce. 

31/03/2014 - Perquisition et interpellation

Elles ont eu lieu à l'aube du 31 mars. Avec d'autres inculpés, il est passé en comparution immédiate dès sa sortie de garde à vue, le lendemain, 1er avril.

Un comité de soutien s'est monté et une manifestation s'est déroulée le 17 mai pour soutenir les inculpé-e-s et blessé-es du 22 février et condamner les répressions abusives.

"Chronique du sexisme ordinaire"

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Mise à jour

Court-métrage participatif au Breil

1er prix décerné par le magazine l'Étudiant dans la catégorie 19-22 ans le vendredi 20 avril 2012 au cinéma La Clef à Paris.

En octobre 2011 Citizen Nantes lance un projet de court métrage participatif sur le thème du sexisme. Découvrez ci-dessous toutes les étapes du projet.

Elle repose le fond de teint sur le rebord de la commode, pour saisir son mascara, tout en approchant son visage du miroir. Alors qu’elle se maquille avec soin, son grand frère entre sans gêne dans la salle de bain. Il la regarde de haut en bas ; la jeune fille est légèrement vêtue, avec une jupe courte. Après avoir porté sur elle des yeux critiques, accompagné d’un long silence, il lui interdit formellement de sortir habillée de la sorte. Mais sa sœur saisit son sac et se dirige rapidement vers la sortie ; il la bouscule avec violence, elle est poursuivie à travers le petit appartement par les insultes et les menaces dues à sa tenue, dite provocatrice.

Extrait du synopsis

"Chronique du sexisme ordinaire", le film

Par Orlanda Ribeiro, Citizen Nantes

Le tournage

Pôle associatif du Breil, Nantes

2e jour, 4 mars 2012

Claire dirige Léa interprétée par Anaïs avant le plan final. Dans le canapé, Nicolas le frère interprété par Jad.

Claire dirige Léa interprétée par Anaïs avant le plan final. Dans le canapé, Nicolas le frère interprété par Jad.

2e jour, 3 mars 2012

De gauche à droite : Orla au son, Claire au Canon 5D MarkII, Anaïs qui interprète Léa et Jad qui interprète Nicolas.- Photo Antoine Julien

De gauche à droite : Orla au son, Claire au Canon 5D MarkII, Anaïs qui interprète Léa et Jad qui interprète Nicolas.- Photo Antoine Julien

Claire à la manoeuvre avec le Canon 5D  - Photo Antoine Julien

Claire à la manoeuvre avec le Canon 5D - Photo Antoine Julien

Léa (Anaïs) qui a enfilé les vêtements de son frère, Claire et Nicolas (Jad) - Photo Antoine Julien

Léa (Anaïs) qui a enfilé les vêtements de son frère, Claire et Nicolas (Jad) - Photo Antoine Julien

Séquence 4 - Plan 9. Caméra subjective. Léa singe son frère et se met à rapper - Photo Antoine Julien

Séquence 4 - Plan 9. Caméra subjective. Léa singe son frère et se met à rapper - Photo Antoine Julien

02/03/2012 - La préparation du tournage

Pôle associatif du Breil, Nantes

A gauche la chambre de Léa, interprétée par Anaïs et à droite celle de Nico, interprété par Jad. Photo : Yves Monteil

A gauche la chambre de Léa, interprétée par Anaïs et à droite celle de Nico, interprété par Jad. Photo : Yves Monteil

Claire (de dos) explique différents plans à Jad et Anaïs. Photo : Yves Monteil

Claire (de dos) explique différents plans à Jad et Anaïs. Photo : Yves Monteil

Anaïs dévoile son baggy. Photo : Yves Monteil

Anaïs dévoile son baggy. Photo : Yves Monteil

Plan de la mise en place des deux chambres. Claire Godard

Plan de la mise en place des deux chambres. Claire Godard

15/03/2012 - Le Story-Board

Extrait du story-board. Claire Godard

Extrait du story-board. Claire Godard

09/03/2012 - Lancement du casting sur internet et les réseaux sociaux

02/02/12 - Le scénario

Genre réaliste

1 INT. CHAMBRE LÉA - JOUR

Du fond de teint est étalé sur un visage féminin. Puis du mascara est soigneusement appliqué sur de longs cils noirs. Le son puissant d’une porte claquée à proximité interrompt son maquillage.

LA JEUNE FEMME est debout devant son miroir. Son lit en arrière-plan. Elle observe avec colère la personne venant de pénétrer dans sa chambre. Au sol un tapis, des magasines éparpillés ; des ballerines noires, laissant apparaître ses chevilles, de longues jambes, une jupe en jean à mi-cuisse, un top coloré, décolleté, toujours cette expression de colère.

LÉA

(ton sec, pointe d’énervement)

De quel droit tu entres comme ça ? On t’a jamais appris à frapper ?

NICOLAS (OFF)

(agacé)

Comment t’es habillée ? Tu vas où avec ça sur le dos ?

La jeune femme se remet à se maquiller, face à son miroir.

La sœur

Mais de quoi tu te mêles ?

Le frère (off)

Tu t’es regardée ?

Elle porte son regard sur son frère, marque un temps d’arrêt.

La sœur

Quoi ?

Le frère (off)

T’es à poil là Léa ! Tu sors pas comme ça ! Ça va pas ou quoi ?

Elle jette son maquillage au sol, saisit son sac à main, s’avance hâtivement vers son frère entré par effraction et le bouscule.

2 INT. COULOIR – JOUR

La jeune femme s’extirpe de l’appartement, apparaît dans un couloir. Elle marche d’un pas décidé et vif. Son frère apparaît dans l’antre de la porte en arrière-plan, alors qu’elle a déjà bien progressé.

Le frère

(sarcastique)

Regardez-moi cette pouf’… Tu joues à quoi ? T’aimes ça qu’on te regarde hein… T’es vraiment une traînée !

La jeune femme se stoppe net dans son élan, se retourne brusquement, fait chemin arrière, bouscule à nouveau son frère, qui la regarde, perplexe.

3 INT. CHAMBRE NICOLAS – JOUR

La jeune femme entre vivement et sans un mot dans la chambre de son frère, ce dernier la suivant à la trace.

Le frère

Hé ! Ho ! Tu fais quoi là ?

La jeune femme fouille sans gêne ni précaution dans l’armoire, jette les vêtements au travers de la pièce.

Le frère (off)

De quel droit tu fouilles dans mes affaires ? T’es complètement tarée, je te préviens c’est pas moi qui vais ranger tout ce bordel !

Quelques vêtement en main, elle se redresse.

Le visage défait de son frère en dit long sur son grand étonnement. Celui de sa sœur arrive à sa hauteur ; elle l’ignore et file derrière lui.

4 INT. CHAMBRE FRERE – JOUR

Le jeune homme rentre dans sa chambre, pousse du pied ses habits étalés sur le parquet en soufflant d’indignation.

Le frère

(à voix très basse)

Quelle conne…

Il est de dos, porte un grand T-shirt, un pantalon large. Il est nonchalant, lent, désinvolte. Il se jette sur son lit, s’installe confortablement. Avachi, il cherche à tâtons et saisit quelque part sous son lit un casque, et s’apprête à écouter de la musique. La chambre, désordonnée, est décorée de posters. Une télé, des livres, des DVDs. La jeune femme apparaît.

Elle avance, se présente, se poste au milieu de la chambre. Elle est vêtue avec les vêtements de son frère, beaucoup trop grands, informes sur son corps. Le T-shirt descend jusqu’à mi-cuisse, le baggy fuit des hanches trop maigres pour le retenir.

Le frère, les yeux grands ouverts, retire lentement le casque de ses oreilles. Un sourire naît sur ses lèvres. Il rit à présent.

Sa sœur reste immobile, le visage grave, les bras croisés. Puis elle se met à imiter la gestuelle de son frère : elle écarte les jambes, les fléchit, reste en suspend, fait mine de rapper, adopte une moue moqueuse.

La soeur

(chante, rappe, reste ironique)

Yo, yo, j’m’appelle… J’m’assume comme j’suis J’me sens puissant J’méprise ma sœur Ça a l’air marrant

Son frère, étalé de tout son long, s’esclaffe, jette sa tête en arrière, rit aux éclats.

La sœur

(rappe en gesticulant)

Moi je suis fier D’insulter les gens Ma sœur est vulgaire Parce qu’elle a les jambes à l’air Je suis hautain J’suis pas très malin…

Le frère

(secoué par le rire)

Nan mais t’es sérieuse, tu t’es vue ? T’es ridicule, tu ressembles à rien… Espèce de bonhomme… On dirait un gnome !

Le frère rit de plus belle. Les pas de sa sœur s’éloignent.

Le frère

Pfff… Mais qu’est-ce qu’elle va pas inventer…

Il s’apprête à remettre son casque sur ses oreilles, mais s’aperçoit au même moment qu’il reçoit un appel sur son téléphone portable, qui vibre dans la poche de son pantalon.

Le frère

Allô ? Ouais mec J’arrive bientôt Ma sœur vient de me faire un de ces numéros T’aurais rigolé… Ah j’te jure, pourquoi j’ai pas filmé ! Attends attends, quitte pas je crois qu’elle revient !

5 INT. CHAMBRE FRERE – JOUR

La jeune femme est de dos. Elle est face à son frère, toujours avachi. Elle est entièrement nue.

Le visage du jeune homme se décompose. Ses yeux sont rivés sur elle. Sidération la plus totale. Le téléphone, porté à son oreille, lui glisse des mains. Il tombe avec un bruit sourd.

Le téléphone, au sol.

L’HOMME AU BOUT DU FIL

Allô ? Allô ?

Le visage de la jeune femme est imposant, splendide, fier. Ses yeux pétillent.

La sœur

Eh maintenant, qui suis-je ?

FIN

Claire Godard

08/11/2011 - Le synopsis

Elle repose le fond de teint sur le rebord de la commode, pour saisir son mascara, tout en approchant son visage du miroir. Alors qu’elle se maquille avec soin, son grand frère entre sans gêne dans la salle de bain. Il la regarde de haut en bas ; la jeune fille est légèrement vêtue, avec une jupe courte. Après avoir porté sur elle des yeux critiques, accompagné d’un long silence, il lui interdit formellement de sortir habillée de la sorte. Mais sa sœur saisit son sac et se dirige rapidement vers la sortie ; il la bouscule avec violence, elle est poursuivie à travers le petit appartement par les insultes et les menaces dues à sa tenue, dite provocatrice.

Sur les mots « sale traînée », ou encore « grosse pute », elle fait subitement demi-tour, pénètre à nouveau dans l’entrée, pousse son frère resté dans le passage pour se rendre, furieuse, dans la chambre de ce dernier. Il la regarde, interrogatif, dévaliser ses armoires, pour enfin s’enfermer dans la salle de bain. La jolie femme en ressort, métamorphosée : elle porte ses larges vêtements, beaucoup trop grands, informes, ne la mettant absolument pas en valeur. Elle prend la pose, adopte l’attitude nonchalante de son frère, la capuche sur la tête, croisant les bras, écartant les jambes. A présent les moqueries fusent ; elle est traitée de gnome, de bonhomme.

Elle lui retourne ses sarcasmes, faisant le rapprochement entre leurs mêmes accoutrements. Ne soutenant plus son regard méprisant, elle se réfugie une dernière fois dans la salle d’eau, et se laisse enfin découvrir.

Elle avance au milieu de la chambre. Elle est entièrement nue. Le jeune homme, en l’apercevant, ne rit plus. Sous le choc, il l’écoute lui demander « et maintenant, qui suis-je ? »

Claire Godard

Presse

Ouest-France. 06/03/2012

Ouest-France. 06/03/2012

Projet réalisé dans le cadre du concours "Buzzons contre le sexisme" organisé par Teledebout en partenariat avec l'Espace Simone de Beauvoir et l'association Takapres. Avec l'aide de l'état grâce au soutien du député François De Rugy.

L'Embauche

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Mise à jour

Court-métrage des jeunes du Breil

En 2013, dans le cadre du projet "Breil 2035" les jeunes de l'association Breil Jeunesse Solidarité (BJS) ont réalisé un premier court-métrage : L'embauche. Diffusé lors du festival Spot et sur Télénantes.

Atelier animé par Sébastien Mister Trace, réalisateur et Joffrey Rouelle, ingénieur son.

"L'embauche", le film

Gymnase Coubertin. Breil, Nantes


Lancement des ateliers audiovisuels

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Mise à jour

07/04/2011 - Projection de "Sabah" et "Enquête d'investigation"

Dans le cadre du cycle "Citoyens ! Au cinéma !", Cinéma Katorza.

Avec la présence des réalisateurs Farid Lozes et Nama Keïta.

Fly de la soirée au cinéma Katorza

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05/04/2011 - Interview d'Yves Monteil

"Former les jeunes au web reportages" - Presse Océan

Lancement des ateliers audiovisuels
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Article Presse Océan - 05/04/2011

Article Presse Océan - 05/04/2011

Une équipe de journaliste de télévision vient faire un reportage sur le quartier. Sabah accepte d'être filmée et interviewée dans le quotidien de l'association. A travers son portrait, on découvre une banlieue qui bouge et l'existence d'une jeunesse très demandeuse de moyen,s culturels et artistiques. Sabah tente d'offrir des débouchés à toutes ces énergies mais les moyens font défaut.

Extrait du résumé

"Sabah" de Farid Lozès

12:59 Jamel Debbouze réagit dans le magazine "Histoires Courtes" de Christophe Taudière sur France2 au faux documentaire "Sabah" de Farid Lozès et Carole Nouchi produit par Selen Alekin sur la banlieue. Puis dans un entretien avec Farid Lozès Arlette Chabot explique pourquoi la Banlieue est si négativement représentée à la Télévision. 2006

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Les 25 adjoint-e-s de Johanna Rolland à la mairie de Nantes

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Mise à jour

04/04/2014 - Johanna Rolland, 35 ans, élue 135e maire de Nantes et 1ère femme

Résultats du vote

Conseil municipal du 4 avril 2014

  • Johanna Rolland : 51
  • Laurence Garnier : 14
  • Bulletins litigieux et blancs : 0
Discours d'investiture

Liste des 25 adjoint-e-s

Moyenne d'âge : 48 ans  //   Répartition : 14 femmes et 11 hommes   //  Répartition par étiquette : 17 de la liste de Johanna Rolland) dont 12 du Parti Socialiste, trois de la société Civile et 2 du Parti Communiste  // 8 de la liste de Pascale Chiron dont 6 d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) et 2 de la Société Civile

Moyenne d'âge : 48 ans // Répartition : 14 femmes et 11 hommes // Répartition par étiquette : 17 de la liste de Johanna Rolland) dont 12 du Parti Socialiste, trois de la société Civile et 2 du Parti Communiste // 8 de la liste de Pascale Chiron dont 6 d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) et 2 de la Société Civile

Détail des responsabilités par élu-e

1. Pascal Bolo (PS) - 52 ans, Finances, évaluation des politiques publiques, développement économique et emploi et travaux. (Adjoint duquartier Nantes nord)

2. Alain Robert (PS) - 53 ans, Urbanisme, Commerce, grands enjeux urbains

3. Pascale Chiron (EELV) - 39 ans, Logement, habitat et formes urbaines. Nouveaux modes d'habiter

4. Aymeric Seassau (PC) - 36 ans, Lecture publique et médiathèque

5. Karine Daniel (PS) - 39 ans, Enseignement supérieur, recherche, Europe et relations internationales

6. Stéphane Junique (PS) - 40 ans, Tourisme, patrimoine et archéologie

7. Jean-Paul Huard (SC) - 63 ans, Action socio-culturelle. Schéma de développement de quartiers et bureaux de projets

8. Ali Rebouh (PS) - 44 ans, Sports (Adjoint du quartier Dervallières Zola)

9. Gilles Nicolas (SC) - 61 ans, Sécurité et tranquilité publique

10. David Martineau (PS) - 44 ans, Culture (Adjoint du quartier Malakoff-St Donatien)

11. Catherine Choquet (EELV) - 53 ans, Restauration scolaire (Adjointe du quartier Centre-ville)

12. Marie-Annick Benâtre (PC) - 59 ans, Santé, précarité et grande pauvreté

13. Aïcha Bassal (SC) - 39 ans, Vie associative, égalité et lutte contre les discriminations

14. Catherine Touchefeu (EELV) - 56 ans, Transports et déplacements (Adjointe du quartier Doulon-Bottière)

15. Cécile Bir (EELV) - 44 ans, Plan paysage et patrimoine (Adjointe du quartier Breil Barberie)

16. Bassem Asseh (PS) - 39 ans, Co-construction et dialogue citoyen

17. Ghislaine Rodriguez (SC) - 61 ans, Petite enfance

18. Catherine Piau (PS) - 51 ans, Séniors et personnes âgées (Adjointe du quartier Nantes-Erdre)

19. Nicolas Martin (EELV) - 44 ans, Jeunesse

20. Fabienne Padovani (PS) - 46 ans, Squares, parcs et jardins (Adjointe du quartier hauts-pavés)

21. Abassia Hakem (PS) - 55 ans, Solidarité et insertion (Adjointe du quartier Bellevue-Chantenay-Ste Anne)

22. Elisabeth Lefranc (PS) - 53 ans, Ressources humaines, relations avec les usagers et affaires générales, domaniales et juridiques

23. Myriam Nael (PS) - 36 ans, Education, réussite éducative et politique de la ville

24. Franckie Trichet (SC) - 43 ans, Inovation numérique

25. Benoît Blineau (SC) - 50 ans - Personnes handicapés

Le mémorial de l'abolition de l'esclavage en question

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Mise à jour

04/02/2014 - Et si le mémorial de l'abolition de l'esclavage n'était pas encore terminé ?

Le Mémorial de Nantes gagnerait à parfaire son exposition (...) avec l'évocation de la codification de la traite et de l'esclavage par le pouvoir royal (...) pour rendre compte de toute la dimension du crime qui fut perpétué . Le geste serait d’une belle grandeur.

Christiane Taubira. Mars 2014

Emmené par l'avocate et historienne colombienne Rosa Amelia Plumelle-Uribe, l'historien Louis Sala-Molins et le militant nantais Peter Lema, un collectif citoyen a pris l’initiative d’interpeler le Maire de Nantes pour que le Mémorial de l’abolition de l’esclavage érigé dans cette ville, autrefois premier port négrier de France, rappelle ce dont il ne souffle mot : la légalisation par Versailles de la Traite et de l’esclavage des Noirs.

Inauguration du Mémorial de l'abolition de l'esclavage en 2012. Photo : Yves Monteil

Inauguration du Mémorial de l'abolition de l'esclavage en 2012. Photo : Yves Monteil

Extrait de l'appel du collectif citoyen

Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage érigé à Nantes en 2012 sur un quai de la Loire comporte un circuit souterrain éclairé par une série de panneaux translucides ornés de divers textes (décrets d’abolition de l’esclavage, témoignages d’esclaves, condamnations littéraires ou politiques de cette pratique criminelle etc.), particulièrement choisis pour que le visiteur sache et s’émeuve.

Volonté politique ou négligence des concepteurs ? Pas un mot, pas une syllabe ni sur les panneaux du circuit ni dans l’ensemble du monument pour rappeler les débuts historiques du chapitre français de la traite négrière, dont le Mémorial célèbre la fin.

Nous demandons aujourd’hui que sur les premiers panneaux du circuit souterrain, jusqu’ici vierges de toute inscription, figurent des articles particulièrement significatifs de l’Edit de 1685, connu sous le nom de « Code Noir », qui officialise pour l’Histoire et pour le Droit l’engagement solennel de la monarchie française dans ce « crime contre l’humanité » dont le Mémorial célèbre la fin.

L'appel dans son intégralité (pdf)

Je tiens à saluer ici celles et ceux qui se sont mobilisés pour le rétablissement de la vérité historique et je souhaite que, grâce à leurs volontés conjuguées, ce geste d’une belle grandeur se concrétise avant le 10 mai de cette année.

Christiane Taubira. Mars 2014

Lettre au maire de Nantes

Parce que Mémoire et Histoire l’exigent, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage doit raconter de façon nette et claire, sur les panneaux lumineux vides en début du circuit souterrain, son instauration.
Faute de quoi le récit en est faussé et la mission pédagogique dénaturée.
A moins que, mais nous ne voulons ni ne pouvons le croire, aucune « fonction » historique ou pédagogique n’ait été attribuée à ce monument.

Lettre du collectif au maire de Nantes. Janvier 2014

06/05/2014 - Lettre du cabinet de Christiane Taubira à l'historien Louis Sala-Molins

Lire la lettre

24/03/2014 - Lettre de Christiane Taubira à Jean-Marc Ayrault

Lire la lettre

Annexes

14/05/2014 - Le mémorial et le Code Noir

Marcel Zang, 2009 - Photo : Yves Monteil

Marcel Zang, 2009 - Photo : Yves Monteil

Il est une chose pire que l'horreur et la déshumanisation, c'est la codification et la légitimation de l’horreur et de la déshumanisation - le plus, l’acmé, le sommet. Et c'est du sommet d'une montagne qu'on peut aussi le mieux embrasser et considérer les pentes, les vallées, les ravins, les rivières de sang et les fosses à purin de l’abomination.

Marcel Zang

Il y a 25 ans l’historien Louis Sala-Molins exhumait le Code Noir qui, d’un point de vue juridique, a grandement contribué à la déshumanisation de l’homme noir. « La société européenne est celle qui, sur des fondements racistes, a légitimé la pratique de la traite négrière et de l’esclavage pendant plusieurs siècles », déclarait-il tout en regrettant aujourd’hui l’absence de toute référence au Code Noir (« le texte le plus monstrueux de la modernité ») dans le Mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes.

Il est une chose pire que l'horreur et la déshumanisation, c'est la codification et la légitimation de l’horreur et de la déshumanisation - le plus, l’acmé, le sommet. Et c'est du sommet d'une montagne qu'on peut aussi le mieux embrasser et considérer les pentes, les vallées, les ravins, les rivières de sang et les fosses à purin de l’abomination. Ne dit-on pas que "celui qui peut le plus peut le moins" ? Et, en l’occurrence, le plus par le Code Noir dit aussi le moins des diverses traites et esclavages. Voilà pourquoi le Code Noir et la "traite française" sont emblématiques de cette horreur et de cette déshumanisation; mieux que tout, le Code Noir témoigne de cette descente aux enfers des volontés humaines et étatiques, et en cela il a pleinement sa place dans un lieu de mémoire et de résistance face à l'abject, la monstruosité et l'aliénation.

Aussi, loin de limiter le Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes à la « traite française » ou à la traite transatlantique, comme l’appréhende l’écrivaine Maryse Condé dans un récent entretien à Ouest-France, tout au contraire le Code noir, par la présence inouïe de son extrême langage, ferait lien et ouvrirait le Mémorial comme un fruit mûr et généreux dont la chair se répandrait en offrande aux consciences, au ciel et à la terre, tout comme le fait le clocher d’une église en son sommet, foyer de rayonnement et de convergence, centre des centres.

Marcel Zang

06/10/12 - L'historien Louis-Sala Molins à propos du mémorial

Nous sommes dans une optique de célébration du génie émancipateur français et pas du tout dans l'optique d'une mémoire sereine dans laquelle on ferait une place, non seulement à la France qui émancipe, mais aussi et surtout à la France qui légitime l'esclavage.

Louis Sala-Molins

Par Yves Monteil, Citizen Nantes

#StNazaire Rassemblement pour la protection de la...

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